mercredi, janvier 31, 2007

o. daddah, pikmane, mint ahmed aicha, o. tomi, brahim o. abdallahi, ely et ahmed o. zein Allah yare7mou

ahmed : j'aurais pu avoir 3 députés de plus !

lundi 29 janvier ahmed ould daddah a inauguré le nouveau siège de campagne du RFD à tevragh zeina, et à cette occasion il a prononcé un discours, dans lequel il a dit que la CFCD a réalisé 56% aux législatives, et que le RFD a eu 16 sièges mais aurait pu obtenir 3 de plus.

dire que la CFCD a obtenu 56% de l'assemblée est un peu fort de café, la liste des députés est public et en la consultant on voit que la CFCD a obtenu 41 sièges sur 95, et encore, c'était avant le départ de chbih dont le parti, le FP, a quitté la CFCD lol.

quand à dire "j'aurait pu avoir 3 sièges de plus", ça tout le monde en est capable, chaque parti peux dire : j'ai eu ça, mais j'aurait pu avoir plus.

ahmed, au lieu de s'appitoyer sur le nombre de siège qu'il aurait pu gagner, a plutôt interet à faire tout ce qu'il peux afin de garder ces députés, dont certain commencent à clignoter dangeureusement vers les indépendants.
cette histoire de vote blanc ncitera certainement l'électorat à mettre en berne ses reproche et à voter utile mais "ahmed zad houé mahou m3awén v' raçou".

pikmane

pikmane est un homme d'affire oulad bousba très prospère (excusez cette avalanche de pléonasme lol), il soutenait une liste indépendante pour les sénatoriales, le second sur la liste est son frère mais la liste est conduite par la femme de son frère (loi oblige).

son plan prevoyait un achat massif des voix des conseillers municipeaux, une somme conséquente a été alouée à cette effet, et une fois que la tête de liste passe (c'est le maximum qu'ils pouvaient esperer) elle demissionne avec une excuse quelconque, comme ça le siège sera automatiquement occupé par son mari, qui est le frère de notre ami pikmane (rassurez vous, pikmane est un surnom lol).

seulement voila, quand pikmane a commencé par prospecter auprès des conseillers, il s'est rendu compte que le prix est beaucoup plus bas que ce qu'il pensait, alors il a quand même décidé de depenser toute la somme qu'il avait prevu à cette effet, ce qui lui a permi de s'acheter beaucoup plus de conseiller que ce qu'il avait prevu.

résultat : la seule liste indépendante qui as réussi à placer plus d'un candidat est celle de pikmane.

commentaire du frère, à la sorti des résultats : "hadhi hiyé el karkara" lol.

en effet le frère comptait sur "bbouletik" pour justifier ses absences auprès de sa femme, il avait déja prévu plein de rendez-vous coquins, mais maintenant il est coincé : il n'a aucune excuse valable pour obliger sa femme à démissionné lol.

ehl ahmed aicha vont-ils trahir ahmed ?

marième mint ahmed aicha et tout la "keikla" étaient en négociation très avancé avec sidi ould cheikh abdallahi, mais le dernier discours d'ely risque de retarder un raliement plus qu'imminent.

ouvrez une parenthèese : avant, je disait "smala" mais on m'a dit que ça fait un peu trop marocain, alors j'ai puisé dans la hassaniya pour trouver un equivalent lol, fermez la parenthèse.
dans le cas de marième, quand je dit "keikla" je parle bien sûr d'elle même, mais aussi de son frère, son mari, sa bonne, son chauffeur et même son gardien, bref tout ce beau monde qu'elle a trimballé avec elle, quand elle a quitté le PRDS après le 3 août et quand elle s'est découvert une âme droit-de-l'hommiste qui là fait atterir, boutilimité oblige, chez ahmed ould dahhad lol.

du rififi à la mattel

GFU veux dire "groupe fermé d’usager", c’est un abonnement téléphonique groupé, destiné aux entreprises, par exemple une entreprise lambda (lambda tu peux te rendormir, je ne parlait pas de toi lol) demande à la mattel ou à la mauritale de lui faire un GFU-50, ça veux dire qu’elle prend un abonnement pour cinquantes de ses employés.

les modalités varient d’une entreprise à l’autre, générallement les 50 membre du GFU (n'oubliez pas que c'est un exemple, je dit ça pour ceux qui vont penser que le GFU c'est obligatoirement 50, non, 50 c'est un exemple, j'ai dit 50 comme j'aurait pu dire 4 ou 76 lol), donc les 50 peuvent se téléphonné gratuitement entre eux, parfois les entreprises autorisent l’accès aux numéro externes aux hauts cadres, ainsi ils peuvent appeler gratuitement tout le monde.

rarement, l’accès est ouvert sur l’etranger.

woodside possède un GFU pour tous ses employés (y compris les mauritaniens) chez mattel, et dernièrement mattel a reçu un courrier demandant l’ouverture de son GFU sur l’etranger , les employés de woodside se sont rendu compte qu’ils peuvent appeler l’etranger gratuitement et de manière illimité, même ceux qui, de part leurs travail, ne sont pas obligatoirement amené à appeler l’etranger.

les employés on vite dévinés que c’est une erreur, mais ont décidé, sans forcement se concerter, de garder le secret et d’en profiter au maximum, certain sont même allé jusqu’à louer leurs téléphone à des cébines téléphoniques publics !

imaginez la facture.

la lettre de woodside a été reçu et traité par yahya ould tomi, un employé de la mattel, qui as transmis la demande d’ouverture du GFU au tunisien qui s’occupe du service téchnique.

au moment de la facture, woodside refuse de payer, disant que jamais il ont fait une telle demande !

immédiatement la mattel a porté plainte, le procureur a décidé de mettre ould tomi en prison.

ould tomi a-il agi en concertation avec ses superieurs de la mattel, dans le but de presenter une grosse facture à woodside ? a-il agi au contraire pour le compte de schenker, qui s’occupe de toute l’intendance de woodside ? ou bien pour le compte de quelqu’un d’autre ? ou alors il est innocent, mais victime d’une machination ?

beaucoup de questions sans réponse.

en signe de solidarité avec leurs collègue les employés de la mattel se sont rassemblé devant le siège, mais cette témérité n’a pas fait long feu, il ne se sont pas dispersé à cause des policiers mais des journalistes lol, en effet dès l’arrivés des premiers appareils photos les manifestants ont déguerpis vite fait bien fait lol.

brahim o. abdallah n'est pas candidat

avez vous remarquez m'absence de brahim ould abdallahi de la liste des candidats ? il n'a même pas fait un communiqué ! c'est quand même etonnant, vu les déclarations incendiaires qu'il avait fait lors de sa candidature, alors pourquoi ?

quelques jours avant le depot des dossiers, brahim ould abdallahi était sorti se promener à pied, du coté de l'ambassade de france, il avait tellement bu qu'il titubait.
c'est dans cet état qu'il croise un groupe de jeunes, qui remarquent son état et le passe à tabac avant de l'amener au commissariat de police, en disant à l'agent de permanence : "jbarneu kowri chareb ou jebnah l'koum" (on a trouvé un négro-africain saoul et on vous l'amène).

brahim ould abdallahi a une peau très mate.

à leurs tour les pliciers, voyant que brahim sent l'alcool à des kilomètres, l'ont molesté avant de le jeter dans la salle d'interrogatoire, pour y passer la nuit.

le matin, le commissaire arrive et fait le tour des dossier traité la veuille, ensuite il inspecte son comissariat et, quand il arrive dans le salle d'interrogatoire, il remarque que les habits du detenu qui dors et qui lui tourne le dos son de très bonne qualité, quoique déchirés.

il demande à un policier de le reveiller et dès qu'il voit son visage il le reconnais, alors il previent sa hiérarchie et quelque minutes plus tard il reçoit un coup de fil de son superieur qui lui demande de lui passer brahim.

en quelques mots il s'excuse du comportement des policiers, s'assure auprès de brahim que ce dernier ne compte pas porter plainte, ensuite lui dit que, dans l'interet de tout le monde, cette affaire doit être etouffée, avant de conclure :

"à mon avis vous ferez bien d'arreter la politique".
vote blanc : changer les règle du jeu pendant le match !

21 candidats ont déposé leurs dossier auprès du conseil constitutionnel, seul un dossier a été rejeté, celui de :
ethmane ould rassoul
car il ne contenait que 25 signatures lol.

le gars "mtin ouéjhou" (il a du culot), pourquoi déposer un dosseir alors que tu sait forcement qu'il sera rejeté ? ce n'est pas la loterie, mais l'élection présidentielle.

à mon avis le conseil constitutionnel doit porter plainte contre lui, et la justice doit le soumettre à une forte amende avec sursis, pour l'exemple.

finallement mint nané a été plus digne que lui, bon elle a menti un peu en disant que son dossier est complet (elle a obtenu 18 signatures, au lieu des 50 recquises) mais au moins elle n'a pas déposé son dosseir.

par ailleurs, le comité de rédaction des dictionnaires larousse doit porter plainte contre ely, il a faussé deux notions : indépendant et neutre.

je ne sait pas vous mais moi, maintenant, quand on me dit "indépendant" je pense illico à lemrabott SM, et quand on me dit "neutre" je pense à petit dahi lol.

je croit que tout le monde a compris cette histoire de vote neutre, exemple : au second tour l'un des deux candidats obtient 48 et l'autre 49 pour cent, et le vote blanc arrive à 3%.

c'est suffisant pour qu'ely déclare le scrutin nul, et organise de nouvelles élections dont il est candidat, et dont aucun des 20 candidats de l'éléction nul ne pourra participer vu qu'ely leurs dira : si les mauritaniens voulez de vous comme président, ils vous aurez élu !

aujourd'hui, vu que neslon mandela lui écrit pour rejoindre son machin d'anciens présidents, il revient nous dire que ce n'est pas ce qu'il voulait dire, qu'il est "indépendant et neutre" !

à la bonne heure lol.

ely change les règles du jeu en cours du match, il sort cette histoire de vote blanc après les minicipales, les législatives et les sénatoriales.

de plus, cette histoire ne s’appuit pas sur la constitution contrairements aux allégations mensongères d’ely, mais sur l’ordonnance 01-2007, une ordonnance ratifié en catimini par le CMJD il y’a moins d’un mois !

ely,

si tu es vraiment indépendant et neutre, alors prouve-le, retire cette ordonnance et laisse les mauritaniens choisir librement leur président.

dans toutes les démocraties, au second tour, le candidat qui arrive premier est déclaré président, indépendament du vote blac.

mais bon, tabler sur l'honneteté d'ely c'est comme croire à la virginité de ramla lol, alors il vaux mieux regarder de près la liste des candidats, et choisir, n’importe lequel mais l’essentiel est de voter utile.

donc, 21 candidats ont deposé des dossiers, 20 ont étaient jugés recevable, actuellement le conseil constitutionnel est en train de les étudier et le 9 fevrier la liste définitive des candidats sera publiée.

selons moi, seul les dossiers de :

zeine ould zeidane
sidi ould cheikh abdellahi
mohamed ould maouloud
dahane ould ahmed mahmoud
ahmed ould dadah
messoud ould boulkheir
bâ mamadou alassane
sarr ibrahima
chbih ould heikh melainine

doivent être validés.

les autres n'ont aucune raison de se presenter, voilà pourquoi :

moulaye el hassen ould jiyed

son credo est “l’essentiel, c'est de participle” lol, non serieusement ça va, le type ne propose rien, n’a aucune prise de position connu et son parti, le PMRC, ne possède aucune representation populaire, ni maire ni député ni sénateur.

quand au trio des miltaires :
mohamed kouna ould haidallah
mohamed ould cheikhna
saleh ould hanenna
ils s’était soulevés, chacun à sa manière afin, disaient-ils, de faire tomber ould taya et d’instaurer la démocratie à travers une courte periode transitoire, chacun avait dit qu’il va donner le pouvoir aux civiles avant de partir.

ely là fait, alors que veulent-ils encore ?

rachid moustapha

soyons serieux.

ethmane ould cheikh abou elmaali

cComment peux-on pretender à la présidence de la république quand on n’a pas réussi à devenir depute de megta lehjar ? « illi galbouh tyou nazlin irough tyour tayrin” (il n’arrive pas à avoir les oiseaux qui sont par terre, alors il tente ceux qui s’envolent lol).

les inconnus :

isselmou ould moustapha
sidi ould isselemou ould mohamed ahid
mohamed ould mohamed el mokhtar ould tomi
mohamed ahmed ould babe ahmed ould selahi
mohamed ould ghoulam ould sidaty


pas la peine de mettre des noms kilométriques, vous restez quand même des inconnus lol
ouais je sait que le premier est journaliste (pas de chez CON, c'est un autre), et alors ? je decrete que c’est un inconnus donc il est inconnus, et un inconnus n’a aucune chance de gagner, et quand on sait qu’on a aucune chance il ne faut pas faire perdre du temps aux mauritaniens.

ça vous choque je je dise « je decrete » ? pourquoi ça vous choque ? « aneu houé elli ach » ? ely decrete, moi aussi, comme le dit le provèrbe « kivett ould zein » !

voici l’histoire :

ahmed ould zein Allah ya3ti3 ra7meu ou ridwane était un bel homme, gentil, modeste, charmeur et très genereux, il palsait beaucoup aux femmes, et il le leurs rendait bien.

bref, il était un « çeddar » doublé d’un « gatta3 glaïd », et un jour, il part voir l’une de ses innombrables conquetes, à el kendra dans les environs de kiffa, et pour le distraire pendant la route il prend avec lui mohamed el bekkay ould awé.

ils arrivent en fin de journée à el kendra, recupèrent la fille et partent en plein desert, ils egorgent un mouton, mangent puis passent une agréable soirée, ould awé altèrne anecdotes droles et chants, au grand bonheur de la dulcinée et de son amant.

puis vint le moment de dormir, ahmed se met de coté avec la fille, puis tout le monde s’endore.

en plein milieu de la nuit ahmed se lève pour aller "itayar el meu" (pisser), et dès qu’il s’éloigne ould awé en profite pour monter sur la fille qui, surprise, lui dit avec cet accent typiquement charg : « ich’ch, ould awé dhak chinhou ma3nah ? ».

et ould awé lui répond : « kivett ould zein » lol.

ahmed ould zein, revenu, a tout entendu et, ne pouvant plus se retenir, eclate de rire, il en a tellement ris qu’il en avait les larmes aux yeux.

si cette anecdote vous a fait rire, alors priez pour le repos de l’âme de ce grand monsieur, Allah yare7mou, si elle vous a choquer ce n'était absolument pas le but.

changement du n° de profil

PS certain d'entre vous ont peut être remarquer que mon n° de profil a changer, c'est à cause de la mise à jour de blogger.com, qui as mis une nouvelle version du blog, encore plus sécurisé.

le nouveau n° est le : 0945 2123 4960 2178 2905

ouais je sait c'est long lol, moi aussi j'aurais aimé gardé l'ancien, mais c'est la contre-partie du renforcement de la sécurité, et par les temps qui court ce n'est pas une précaution superflus lol.

merci d'en prendre note.

dimanche, janvier 28, 2007

MACHIAV'ELY


le léxique présidentiel s'enrichit
d'habitude j'écris ce que j'ai à écrire, en disant que ceux qui ne sont pas contents ne sont pas obligés de venir, là, je demande à tous de me lire, même ceux qui me detestent, même ceux qui ne sont pas toujours d'accord avec moi, même mes ennemis, car tous ont le droit de voter, alors je leurs demande, humblement, de laisser nos petits antagonismes de coté et de m'accorder quelques minutes.

avant toute chose rendons un hommage appuiyé à l'un des hommes politiques mauritaniens les plus habiles, je sais que c'est difficile à croire mais il n'y a pas une once d'ironie dans ce que je dis, je parle très sincerement, j'ai nommé ely ould mohamed vall.

ely,

chapeau bas, tu les a tous eu, et dans les règles de l'art en plus, salut l'artiste.

hier dans l'après midi, au palais des congrès, ely a prononcé un discour-fleuve devant un parterre d'hommes politiques, de diplomates ainsi que de tous les maires de la mauritanie, lors de son intervention ely a martellé les mots avec une grande conviction, les phrases sortaient de sa bouche telles des obus, le problème c'est que, au début, ely a parlé sa langue, c'est à dire le « ely », la plupart des gens qui l'ecoute n'ont pas compris grand chose, dans un blog precedent j'ai déjà parlé du fameux « lexique présidentiel », ceux qui n'en possède pas de copie ne peuvent rien comprendre.

vu l'importance du discours, vu que chaque mot est important, j'ai décidé de reprendre les mots qui reviennet souvent, afin de vous expliquer leurs signification.

quelques mots font une entrée fracassante dans le lexique présidentiel, en voilà une liste non exhaustive avec à chaque fois l'équivalent en arabe, en hassaniya ou en français quand il existe un equivalent, car vous allez voir que quelques mots ,'existe dans aucune autre langue lol) :

خادع للدستور ......................................خاضع للدستور
الحدور............................................... الحضور
معطمر............................................... مؤتمر
سفقة ................................................صفقة
الحلولات............................................ الحلول
الفطرة الإنتقالية ..........................................الفترة
الرعي.............................................. الرأي


il y'a deux tableaux : le premier contient les mots prononcés par le président, le second (en couleur orange) contient leurs equivalents en arabe, bon, jusque là c'est plutôt facile.

Pour l'avant-dernier mot j'ai d'abord cru qu'il parlait de la « vatra », c'est à dire la « zekatt » de la fin de ramadan, après j'ai compris, mais quand il a prononcé le dernier mot, je me suis dit : qu'est ce que l'elevage fait dans cette histoire ? Après j'ai consulté le dictionnaire « lexique présidentiel » edition 2007 et j'ai compris lol.

donc ça donne dans l'ordre : dependant de la constitution, auditoire, congrès, transaction, solutions, periode transitoire et opinion.

continuons, là, comme un DJ, virtuose de la platine, ely mixe les mots :

أياك ما أنطيل............................. أنطول و أطيل
تعنف............................... تعنت و تعسف

à chaque fois il prend deux mots qui existe, il les condense et en sort un mot totallement nouveau, que personne n'avait jamais entendu auparavent, donc dans l'ordre ça donne : « pour que je ne soit pas long » et « despotisme ».

كلكم ينتما................................... ينتمي
ما لاهي يدخر................................ يدخر
ننلج....................................... نلجؤ

« yentema » n'est ni un mot arabe ni hassaniya, on dit « yentemi », idem pour « youdekhar », le mot correcte est « youddakhar », quand à « neneljou », ce mot n'existe tout simplement pas.

ça donne donc, dans l'ordre (enfin, s'il existe encore un ordre dans ce fatras lol) : « chacun d'entre vous appartient », « nous n'economiserons aucun effort » et « on aura recours à ».

mais le pire (ou le meilleurs, c'est selon lol) reste à venir :

الساحة السياسية بدأت تقلقل

là je sèche ! sans commentaire.

quand aux deux expression :

تعطي هكلها................................... تأتي أكلها
لا داعي للتقلق ...................................القلق

même si elle ne veulent strictement rien dire, je pense comprendre ce que le président voulait nous faire comprendre : « donne des résultats » et « il n'y a pas de quoi s'inquièter », enfin ce n'est qu'une hypothèse lol.

توقيف المسير الديموقراطي .................................المسار أو المسيرة
انتخبنا دستور................................. صوتنا على دستور

pour la première expression, j'ai beau chercher mais rien à faire, en arabe, le « processus electoral » est une expression qui n'existe qu'au féminin, à moins de parler de « meçar », là encore c'est le talent du DJ ely qui s'exprime lol.

quand à la deuxième expression, le président dit « nous avons elu une constituion ».

selon moi, en juin 2006 il n'y avait qu'une seule constitution, il fallait voter oui, non ou blanc (ah, ce vote blanc ... mais ne nous précipitons pas, chaque chose en son temps), ely parle comme s'il existait plusieurs constitution en lisse lol.

et enfin, les grands classiques du lexique :

نترعص .................................نترأس
عندون ما ..................................عندما
رعيص الدولة ............................رئيس

toujours aussi présents (« je préside », « lorsque » et « président de la république »).

pour la petite histoire, quand oum kalthoum mint nâ a entendu le premier mot elle a sursauté, croyant que le président comptait convoler en seconde noce (elle a cru entendre « net3arrass » lol).

le préambule du discours est prononcé en arabe
je n'ose pas dire « langue de bois » puisque la langue de bois, elle au moins, est intelligible lol, mais dans cette parti du discours ely ne nous apprend rien, il s'adresse surtout au maires, en disant que, avant les élections, un maire ne pouvait pas se targuer de representer le peuple car il était nommé, comme n'importe quel fonctionnaire.

il ajoute que desormais les choses sont differentes car un maire peux maintenant s'ennorgeuillir de representer le peuple, il a enjoint les maires à savourer leurs victoire en leurs disant que le peuple leurs a accordé sa confiance, mais il leurs a aussi demander à mesurer les consequences d'une telle confiance, car si le peuple leurs a fait confiance, il n'en demeure pas moins qu'il s'attend à ce qu'ils soient à son service.

le discours proprement dit
ceci etant dit, ely s'est adressé au traducteur, en l'avertissant que, comme il ne maitrise pas très bien l'arabe (ah bon ? Personne ne l'avait remarqué lol) il souhaite continuer le discours en français, car ce qu'il va dire est très important et il desire être très bien compris par tout le monde.

voilà ce qu'il dira, en resumé :

des voix s'elèvent pour exiger du CMJD (un petit ricannement contenu, comme pour nous signifier combien ça le choque que quelqu'un « ose » exiger quelque chose du CMJD) qu'il tienent ses promesses, comme si un moment ou un autre le CMJD a dévié, alors permettez moi de le dire une bonne fois pour toutes :

le CMJD ne soutient personne, le gouvernement de transition ne soutient personne et l'armée ne soutient personne.

(applaudissement mesuré).

à chaque fois que j'entend de telles rumeurs je suis tenté de repliquer, mais je fini toujours par mettre mes sentiments personnelles de coté (net7akkem v' 3awatvi) et je me dit que je doit attendre que les choses soient claires, maintenant que tout est fini (allusion à la publication de la liste définitive des candidats) il est temps qu'un certain nombre des choses soient tirés au clair.

alors, qu'est ce que j'entend ? tous les partis, tous les candidats et toute la classe politique n'a plus qu'un seul mot à la bouche : « neutralité du CMJD », comme si tous les problèms politiques, économiques et sociaux de la mauritanie se résumaient en cette unique phrase, aucun candidat n'a donné un programme ni n'a fait des proposition pour la mauritanie, ils n'ont que ce mot à repeter.

alors disons-le et repetons-le : le CMJD n'a pas de candidat.

(re-applause).

Ils disent que le CMJD n'est pas neutre, et quand on leurs demande quelle sont leurs preuves, ils répondent : nous avons entendu, on nous a dit, « çma3neu » !

ce qui les mets dans tous leurs état, c'est qu'une grande partie de la population ne se sent pas representée par aucun des candidats en lisse, et cette tranche propose des solutions.

mais au lieu de proposer des solutions sortie de nul part, il faut regarder la constitution, en juin de l'année dernière nous avons voté oui pour une constitution, qui la source de nos lois, alors pourquoi cherchez ailleurs ? ouvrons la constitution, que dit la constitution ?

(il ouvre un dossier devant lui, en saisi un papier et lit, à très haute voie, l'article 26, l'ordonance qui le complète ainsi que la loi relative à l'election du président de la république, l'article 14 et le decret 2007-01, quand il arrive au passage « est declaré président de la république celui, parmi les deux candidats au second tour, qui obtient la majorité absolue » il dit : je souligne le mot « absolu », par la suite nous allons voir pourquoi il souligne en particulier ce mot, mais redonnons lui la parole)

il continue :

alors qu'est ce que ça veux dire ça, en clair ? ça veux dire que, le lendemain du premier tour, le conseil constitutionnel se réuni, s'il constate qu'un candidat a obtenu plus de la moitié des votes exprimés (y compris les bultins blancs, j'insiste là-dessus), alors le conseil constitutionnel le déclare président.

si le conseil constitutionnel constate qu'aucun candidat n'a réussi à obtenir plus de 50%, alors il convoque le collège électoral pour un second tour.

au lendemain du second tour, le conseil constitutionnel se réunira de nouveau, s'il constate que l'un des deux candidat a obtenu plus de la moitié des suffrages (y compris les bulletins blancs), alors ce candidat est déclaré président de la république, mais si le conseil constitutionnel constate qu'aucun des deux candidats n'a obtenu plus de la moitié des suffrages, alors il constate qu'aucun président n'a pu être élu.

et là, les possibilités sont ouvertes.

ça veux dire que si vous, les mauritaniens, vous n'êtes conveincu par aucun des vingt candidats en lisse, la constitution vous donne la possibilité d'exprimer votre rejet, vous avez le bulletin blanc (là, il a plié une feuille A4 et là monter au public, ce geste a échappé au caméraman, occupé à filmer le colonel ould bekrine qui dormait, mais les personnes assis aux premières loges ont bien vu ce geste, c'était comme un candidat qui montrait son propre bulletin), alors usez-en et abusez-en, et les forces armées et de sécurités s'engagent à faire respecter votre choix.

si vous ne voulez aucun candidat, la constitution vous donne le droit d'exprimer votre rejet et votre refus de ce qu'offrt les candidats par un vote blanc.

je dit ça pour que les choses soient claires pour tout le monde, et pour que personne ne viendra dire plus tard : « j'ai été victime d'un dénis de justice ».

c'est le peuple mauritanien qui choisit, personne ne s'imposera à lui, et je m'engage à faire respecter son choix.

et pour finir (il le dira au moins dix fois, mais ely, une fois qu'il a un micro, eprouve toujours du mal à le lacher lol) laissez-moi faire une citation, ou plutôt un témoignage de l'un des plus grands hommes du vingtième siècle, ce vingtième siècle qui est si proche puisque seulement six années nous en séparent.

quand on lui a demandé pourquoi il s'entête à vouloir à tout prix créer un état mauritanien, ce grand homme a répondu :

« parce que c'est un peuple qui as une grande culture, et un peuple qui as une grande culture mérite un état ».

j'ai bien sûr cité le général de gaule.

(ely a ensuite rendu hommage au travail de tous ses prédécesseurs, se refusant à condamner quiconque, disant même que, si certain ont mal agis, c'était intentionnel car tous oeuvraient pour l'interêt de leurs pays.

à ce moment ely, emporté par les applaudissement nourris, a parlé des précedents président de la mauritanie avec beaucoup d'emphase et de grandiloquence).

puis il a dit :

maintenant, j'aimerais vous parler de constantes qui doivent être respecté par tous les candidats, puisqu'il y va de l'interêt suprême de notre pays.

promettre, c'est une chose, et le faire c'est une autre, quand quelqu'un dit aux mauritaniens « je ferais ceci » et quand eux savent qu'il ne pourra pas, alors ils doivent lui répondre « tu ne peux pas »!

je vais donner trois exemples :

1-dans la diplomatie, j'entend des candidats dire je ferais ceci je ferais cela, sans penser une seconde à l'interêt de la mauritanie, je leurs dit que l'interêt de la mauritanie ne peux pas être soumis au marchandage electoral, il n'est pas question de le brader pour gagner de l'électorat de ghetto.

(je savait qu'il existe des kebbas en mauritanie, mais des ghetto ? décidément, on en apprend de tous les jours lol, ok ely, excuse moi de te couper, je te rend la parole).

2- quand on parle des relations de la mauritanie avec son voisinage régional ou africain, il ne faut pas obeir à des considérations politiques, il faut regarder seulement l'interet de la mauritanie.

3- j'entend des candidats se fourvoyer dans des dédales dont il ferais mieux de ne pas y aller, ils disent qu'il faut recompenser les membres du CMJD et les militaires.

messieurs les candidats (là, il hausse le ton),

les forces armés sont les forces armés de la république islamique de la mauritanie, ils sont en dehors de la campagne, personne n'a de proposition en l'affaire.

(quand il a prononcé les mots « forces armé », « mauritanie », campagne » et « l'affaire », ely a tellement crié fort dans le micro que j'ai cru qu'il m'a explosé le tympan gauche, celui qui était en face de l'enceinte, d'ailleurs durant tout le reste du discours j'ai glissé discretement un doigt dans mon oreil souffrante lol.

ould bekrine doit avoir le someil très profond lol.

décryptages : ely trace les trois lignes rouges dont aucun candidat n'a le droit d'aborder, la première c'est israel même si, à mon avis, l'ambassadeur israélisn n'appreciera pas trop l'allusion aux ghetto, la deuxième c'est la CEDEAO, et la troisième est une allusion au discours de candidature d'ahmed ould daddah à kiffa, lors de ce discours ahmed avait proposé de recompenser materiellement les membres du CMJD.

cette enorme « tla7li7a » ne lui a servi à rien puisqu'il s'est fait vertement tencé par le chef du CMJD, et en public en plus, comme pour ajouter à l'humiliation, d'ailleurs pendant qu'ely criait sa désaprobation, ahmed s'était tellement retrecis en attendant le passage de la bourrasque, il s'était tellement courbé qu'à un moment donné j'ai cru qu'il va passer sous la petite tablette devant lui lol).

ely conclut
si vous ne voulez d'aucun des candidats qui se presente à vous, mais que vous voulez un autre candidat, vous n'avez pas besoin de tricher, la constitution vous permet d'exprimer librement votre choix, alors votez blanc, votez neutre.

si nous voulons être un état de droit, alors voilà le chemin (être ou avoir ? décdidément c'est la journée lol).

sinon baissons la tête, et acceptons de subir les décisions dictatoriales que nous avons déjà experimenté.

applaudissement, les gens se lèvent et quittent la salle, certains abattus, d'autres soulagés.

juste un mot sur la forme
il est evident qu'ely est beaucoup plus à son aise en français, mais deux expressions m'ont personnellement paru inapropriés, la première c'est « usez-en et abusez-en », on ne dirais pas un président s'adressant à un parterre choisi, mais un mafiosi qui, ayant capturé son bras droit qui là trahi, viole sa femme puis s'adresse à ses sbires, en lers disant qu'il peuvent eux aussi user et abuser de la malheureuse.

la deuxième expression c'est : « si vous n'êtes interessé à aucun candidat parmis les candidats qui se présentent ... », moi j'aurait dit : « interessé par » même si la notion d'interêt est déplacée en la matière,

il convient plutôt de dire : « si aucun candidat n'arrive à vous conveincre » ou quelque chose de similaire.

mais bon, ce sont là des questions de forme, je vous le concède.

à retenir
voilà les principaux points à retenir de ce discour :

- je n'ai pas voulu parler avant que les choses soient claire pour tout le monde (en gros avant la cloture des depôts des dossier),

- le programme de tous les partis et de tous les groupes politiques se résume en un seul point : la neutralité du CMJD,

- on a demandé au président de ne plus remplacer les fonctionnaire de l'état jusqu'à la fin de la transition (allusion à une lettre envoyé par ould daddah à ely, suite au limogage en cascade de ould abdeljelil, ould hormetallah et ould boucheiba, des résponsables supposés proches de ould daddah),

- on reproche au président de prendre des décisions qui engagent l'avenir de la mauritanie, à moyen et long terme, comme s'il compte rester, mais la neutralité ne veux pas dire l'arrêt de la vie de l'administration (allusion aux reproche suite à la signature des nouveaux accords sur le petrole, ainsi que sur l'accord signé avec des émiratis sur l'aménagement urbain de nouakchott, le contrat engage la mauritanie jusqu'à ... 2025 !).

- aucune preuve n'a été presentée par nos détracteurs, tous disent : eçma3neu !

- si vous ne voulez d'aucun parmi ces candidats, votez neutre,

- laissez le CMJD en dehors de votre jeu politique.

en marge
pendant qu'ely parlait, il se passait des choses, par exemple :

- seuls les maires applaudissaient à chaque fois qu'ely le leurs demandent, c'est à dire à chaque fois qu'il arrête de parler à la fin d'un paragraphe,

- le colonel ahmed ould bekrine, trouvant sans doute qu'ely parle trop, s'es endormi pendant le discours, les cris d'ely n'ont pas troublé son someil lol,

- n'ayant pas vu venir ce nouveau coup de poker de petit dahi (le vote blanc), ahmed ould daddah est paru démoralisé et triste,

- je n'est pas vu messoud ould boulkheir, par contre mohamed el hafed ould smail (candidat malheureux à la députation pour l'APP) était present,

- ely a clairement affirmé qu'il n'a pas de candidat favori, dans le couloir, il se murmure que ce choix de la neutralité (qui va définitivement plomber la campagne de sidi ould cheikh abdallahi) a finallement été arreté après mûr reflexion, ely a même confiés à quelques rares privilegiés que sidi est quelqu'un de très mou, il a dit (je le cite) : « ya khouty hadheu mnadem mahou lahi y3aounneu v' raçou » (ce type ne nous aide pas beaucoup).

en gros ely reproche à sidi son peu de charisme, ainsi que son manque de dynamisme.

toujours dans le registre « bruit de couloir après le discours », la consigne qui a été donnée aux membres des forces armée et de sécurité (garde, gendarmerie, police, douanes, corps militaires et para-militaires ... etc) est très claire : ne soutenez personne pendant la campagne, restez en dehors de la politique et, le jours du scrutin, votez neutre.

une petite remarque avant de finir
tout le monde sait que la constitution mauritanienne est calquée sur la constitution française de 1958.

lors de la proclamation des résultats du second tour français, la somme des résultats obtenus par les deux candidats est toujours de 100,00% (vous pouvez le verifier), ce qui veux dire que les pourcentages sont calculés sur le scrutin SANS LE VOTE BLANC.

cette disposition a été corrigé par les juristes qui ont redigé notre constitution, ce qui fait que le résultas définitif du second tour de notre élection comportera une troisième variable : le vote blanc.

pour moi c'est la preuve que, depuis le début, ely n'a jamais eu l'intention de donner le pouvoir aux civils.

quelques semaines après le coup d'état je rapportait ici (le blog en question est toujours archivé) ce qu'avait confié sidi ould dahi, le chef général des oulad bousba, à une assemblée de notables venu le féliciter suite à l'accession de sa tribu à la présidence : « vous avez tous vu ce qu'à fait ould taya à oulad nasser après le 8 juin, pensez-vous que nous avions risqué notre fortune, nos vies et notre existance même, pour tout donner à ahmed, messoud ou le premier venu ? c'est mal nous connaitre ».

donc, si y'a second tour, il y'aura trois résultats, celui des deux candidats, ainsi que le vote blanc.

imaginons par exemple que le second tour opposera ahmed ould daddah à sidi ould cheikh abdallahi, si le total des résultats des deux est inferieur à 50%, autrement dit si le nombre des bulletins blancs dépasse la moitié, alors le scrutin est déclaré nul.

que se passera-t-il ensuite ?

on dit qu'une seconde campagne électorale est prevu pour le mois de juin.

essouflés et usés par le premier et le second tour, les candidats n'aurons plus les moyens d'entamer une campagne présidentielle suplementaire.

cette fois ely, tout frais, entre dans le jeu.

ely a réussi le tour de force d'être candidat sans deposer de dossier au conseil constitutionnel (yan enté vem ? ceux qui te traitait de menteur doivent se faire tout petit).

le discours d'ely se résume en une seule phrase :

je suis le candidat n°21, si vous voulez que je reste au pouvoir, votez blanc.

initiative « el 7iyad »
je vais entamer une campagne pour voter ely, pardon pour voter neutre, je sait que beaucoup de gens ne savent pas lire mais ce n'est pas grave, pour voter ely, pardon (décidément j'y arrive pas lol) c'est facile, il faut choisir le bulletin où il n'y a rien, ça, même une personne qui ne sait pas lire en est camable.

vous êtes pour la neutralité ? vous voulez un état-boutique, pardon, un état de droit ? alors rejoignez-moi dans le cadre de mon initiative « el 7iyad » et, ensemble, nous allons imposer ely, non, encore pardon, ce n'est pas ce que je voulait dire lol, je voulait dire : ensemble nous allons gagner (gagner quoi au juste ? je ne sait pas, enfin disons qu'ensemble nous allons aider ely à ... bof, je ne sait même pas, dison à s'enrichir pour avoir plus de pouvoir pour s'enrichir davantage, on dirait le serpent qui se mord la queue, non on parle pas de queue, là, on s'eloigen du sujet lol).

donc ceux qui sont d'accord sont prié de mettre leurs noms :

1- X OULD Y
2- ...

ELYCOM ou MACHIAV'ELY ?

bonne question de moi-même (ya3taç ou ichemmet el raçou lol).

désormais notre président ely ould mohamed vall ne s'appelle plus ELYCOM, mais MACHIAV'ELY, d'ailleurs le terme ELYCOM est impropre parce que cela suppose que son unique domaine d'activité est les télécom lol.

vendredi, janvier 26, 2007

aicha mint nana jète l'eponge

les candidats à la presidentielle viennent de pousser un ouf de soulagement, la cause est qu'un gros calibre vient de se retirer de la course :
dans cette déclaration, aicha mint nana dit que, quand elle a annoncé sa candidature, elle a été, je cite :
"encouragée dans cette voie par ma famille bien sûr par des amis"
normal, mais attendez la suite :
"mieux, par une bonne partie de la jeunesse, des cadres, de la gent féminine et par une frange importante de la majorité silencieuse"
waou, sidioca et ahmed ont du trembler, d'où le soulagement quand elle a annoncé son retrait lol, mais ne précipitons pas les choses, à ce stade de la lecture, on ne sait pas encore qu'elle va se retirer, suspense, suspense lol.
"Des volontaires se sont présentés spontanément pour participer activement à ma campagne électorale"
ils étaient quelques milliers, parait-il lol.
"Malheureusement, force est de constater que l'évolution de la situation politique actuelle ne prête pas beaucoup à l'optimisme"

là, on attaque le vif du sujet, d'ailleurs vous pouvez déja entendre les cris horrifiés, car les supporteurs ont commencé à sentir le coup venir, et ils ne veulent pas que leurs championne se retire, on dirait le discours de lionel jospin au soir du 21 avril 2002 lol.
"Il est donc très urgent et salutaire que l'ensemble des acteurs de la vie politique nationale se ressaisissent laissant de côté les ambitions personnelles"
par exemple aicha sacrifie son avenir assuré à la présidence de la république, et met de coté son ambition personnelle ...
"C'est dans ce cadre, qu'après mûres réflexions, j'ai décidé malgré l'avis contraire de nombreux partisans, de suspendre ... "
... là, c'est carrément l'hécatombe, dans la salle, on commence à évacuer deux personnes qui sont tombé dans les pommes lol, mais l'ex-candidate continue, résolue, malgré l'émotion :
" ... de suspendre le dépôt de mon dossier de candidature pourtant fin prêt ..."
elle accompagne cette phrase par un geste désigant le dossier contenant les signatures, posé devant elle sur le pupitre, personne ne vérifie mais tout le monde là croit sur parole, ce dossier doit certainement contenir les signatures exigées, aucun doute n'est permis.
" ... en signe de cri d'alarme et de protestations contre tous les comportements indésirables ..."
elle aurait fait une grève de la faim qu'elle n'aurait pas obtenu de meilleur effet lol.

"Je souhaite également que ce geste soit un exemple de civisme, de courage et de sacrifice ... "
confucius n'a qu'à bien se tenir, voila la définition du courage, d'après aicha : rédiger deux déclarations, une de candidature et l'autre de retrtait, donc deux pages A4 même pas pleines.

si c'est cela le courage alors, vu le nombre de pages que j'ai remplis, désormais il faut m'appeler hector lol, elle continue :
"Bien sûr, je reste mobilisée ..."
je ne sait pas vous mais moi, à chaque fois que quelqu'un me dit cette phrase (c'est courant en temps de campagne) je pense à hammoud-vibreur, l'ancien ministre porte parole du gouvernement sous ould taya lol.
" ... et totalement disponible ..."
kiyé et ramlé ont du soucis à se faire lol.
"Je prendrai un temps opportun, et en fonction de l'évolution de la situation, toutes les positions qui me paraîtront appropriées"
enfin voila quoi, aicha est libre et totallement dispo, alors sidioca et ahmed, vous savez ce qui vous reste à faire lol.
je suis sûr que chaque candidat va envoyer son bras droit chez aicha, afin de lui proposer un porte-feuille ministeriel en contre partie de son soutient.
je pense qu'il fallait lire "en temps opportun" au lieu de "un temps opportun" mais bon, ce n'est pas moi, roi de la faute d'ortographe, qui vais corriger les fautes des autres lol.
PS des volontaires se sont postés hier soir devant le conseil constitutionnel jusqu'à minuit passé, à la recherche d'un personnage lillipution, qui glisserais un dossier après la date fatidique, dans le but de déclarer recevable la candudature d'un colonel.
comme les volontaires en questions se sont couché très tard ils doivent encore dormire, on attend leurs rapport définitif d'une minute à l'autre, afin de savoir si finallement le nain est venu ou pas lol.
affaire à suivre.
PS Bis avant de vous laisser j'ai une petite correction à faire, à la fin du blog d'hier il fallait lire ceci :
à coté de ramata, teslem mint taghi est :
مريم ابنت عمران التي أحصنت فرجها
voila, bon week end à tous et à toutes.

jeudi, janvier 25, 2007

el 3agrab (*).

tout commence par l'arrivée du directeur de la sureté de l'état (la fameuse DSE, police politique) le commissaire mohamed abdellahi ould taleb abeidy dit Ould Adda à aioun pour, dit-t-on, passer les jours de la fête de l'aïd el adha, durant son sejour, ould adda a reçu plusieurs notables de la ville, ils leur disait qu'il est porteur d'un méssage de salutation de son excellence ely ould mohamed vall président du CMJD, chef de l'état (je fait comme l'AMI lol), et que le chef de l'état leur "conseille" de voter massivement pour le candidat du "peuple, comprenez sidi ould cheikh abdellahi.
quelques semaines plutôt, ramata (ou ramlé) mint sid'ahmed lehbib débarque à aioun, avec des sommes collossales, et l'argent coule à flot, un grand palais commence à se construire, ce qui n'est pas sans rappeller les phénomènes concorde guèye, dneiden, mohamed fadel ould naty ou isselmou ould hawbet, ça sentait l'argent sal à plein nez !
juste avant son départ pour nouakchott, ould adda convoque son employée fidèle, ramata, et lui demande de tester le pouls des populations pour une eventuelle candidature d'ely, ou au moins la prolongation de la transition, et plusieurs centaines de portraits grand formats lui ont été donné, sur lesquelles était inscrit : "ely le président du peuple", "ely le candidat de la relance économique" et d'autres conneries du même style, des slogans de campagne quoi.
ould adda disparaît, son r^le était terminé.
ramata prend alors le relais et convoque tous les notables d'aioun pour une affaire urgente et, sans doute par naïveté, la plupart répondent présent et, surprise, ramata était acccompagné de nagy ould taleb abeidy, imam de la mosqué "nezaha" et frère ainé du commissaire ould adda (ramata à côté de "nazaha", la configuration ne manque pas de sel pour qui connais ramata lol).
ramata parle loguement du coup d'état et de ses principales causes, de la relance économique dit elle, que le pays vit actuellement grace à la bonne gouvernance de ely ould mohamed vall et de ses amis du CMJD ... etc, ensuite elle commence à déscendre ahmed ould daddah en disant ceci :
"ahmed est mon proche cousin, je le connais parfaitement et si l'intêret de la mauritanie était avec ahmed j'aurais été la première à le soutenir, mais mon cousin ahmed est un vieux obsédé uniquement par le fauteil présidentiel, si jamais il est élu il sera pire que ould taya, alors je tiens à faire mon imppossible pour l'empecher à s'accaparer le siège de la présidence, le meilleur choix devant nous, c'est de convaincre ely ould mohamed vall de s'autoproclamer président de la république et de mettre fin à la trasition, pour que le pays reste dans cet environnement paradisiaque".
fin de citation.
plusieurs personnes parlent de la crainte de réprésailles de la part des organisations internationales contre la violation des engagements du CMJD, mais ramata replique tout de suite en confirmant qu'elle a contacté le secretaire général des nations unis koffi annan (elle ne savait pas que annan a été remplacé par ki-moon lol), le secretaire générale de l'union européene (c'est qui celui là ? le poste n'existe pas lol) et le président de l'OUA (pourquoi pas ?), elle a contacté les présidents français et américain ainsi que le roi du maroc, et toutes ces personnalités internationales lui ont confirmé qu'ils sont d'accord avec le maintien d'ely ould mohamed au pouvoir.
alors, il reste le plus difficile selon elle : conveincre ely de rester.
pour ça, il suffit juste à préparer une marche de soutien (un défilé motorisé) qui part d'aioun vers nouakchott, en regrouppant le plus grand nombre possibles de population.
rendez vous a été fixé pour le jeudi 18 janvier 2006, elle a procédé à la location de 75 mercedes 190D taxi pour transporter les gens de tintane vers aioun et le regroupement a eu lieu devant la wilaya, mais le coup de théatre arrive quand le wali envoi des gendarmes pour disperser la foule !
ramata contacte le wali, mais ce dernier lui confirme que cette marche n'est pas autorisée et que la seule personne qui pourrait autoriser ce genre de manifestation, c'est le chef de l'état lui même !
ramata demande alors à la foule de se regrouper devant son palais en chantier, et leur prononce un discours selon lequel elle va contacter ely pour auriser ladite marche, et qu'une nouvelle date leur sera communiquée ulterirement, les gens reviennent chez eux les poches pleines d'argent dont ils ne savent ni la source ni l'authenticité.
pour ceux qui ne la connaisse pas, ramata est un personnage haut en couleur, grace au trafic de drogue et de devise elle a amassé une fortune colossale, à titre d'exemple elle possède :
- un immeuble sur les champs élysées à paris, avec des commerces au rez-de-chaussé et des appartements dans le reste de l'immeuble,
- deux restaurants à londres, l'un à soho et l'autre à notting hill, deux quartiers chics de la capitale anglaises,
- des parts dans la socièté générale, celèbre banque française,
en plus de SICAV et de differents actions dans divers institutions financières europpéenne.
son fils yacoub ould sidiya est propriétaire de Netland, le plus grand cyber-café de la mauritanie, mais ce n'est rien à coté de sa dernière acquisition : une equipe de football, qu'il a acheter à un demis millions de dollars.
c'est un club de deuxième division, les "cincinnati kings", ils ont une page sur wikepedia :
et voila la page du club lui même :
sur cette page ils mettent "Yacoub Abdallahi", qui est bien sûr yaacoub ould abdallahi ould sidyia.
au même titre que teslem mint taghi ould sidi, ramata aurait pu continuer à vivre sa vie sans m'interesser, ces femmes peuvent faire ce qu'elle veulent, organiser des journées cuisses ouvertes, boire toutes les bouteilles et sniffer toute la coke du monde si ça leurs chante ça n'est pas mon problème, sauf que, quand elles interfèrent dans le jeu politique, là, ça devient mon problème.
à coté de ramata, teslem mint taghi est :
مريم العذراء التي أحصنت فرجها
* el 3agrab : le scorpion.

mardi, janvier 23, 2007

flash info

zein ould zeidane a reçu, fin de la semaine dernière, 2.7000.000 dollars en provenance de l'algérie, cet argent, d'après cette information, a été transporté par voie terrestre, par l'intermédiaire d'agents du général à la retraite moulaye ould boukhreiss.
zein ould zeidane est candidat à la prochaine élection présidentielle.
toujours dans le régistre de la prochaine présidentielle : d'après une source sûre et bien informée (cf yan), ely ould mohamed vall va déclarer sa candidature mercredi 24 janvier au plus tard, dans un discours retransmis à la radio et à la télevision.

lundi, janvier 22, 2007

Liste des sénateurs élus au premier tour

Les sénatoriales se sont passé dans un climat de marchandage des conseillers qui a dépassé toutes les prévisions, rares sont les sénateurs qui ont été élus sans avoir eu recours à l’argent.

Les résultats se résument ainsi :

La deuxième cuisante defaite de zeindane ould hmeida à zouerate par l’APP, mais ce zeidane ne comprend par que les gens de zouérate ne veulent plus entendre parler de lui, il doit plier ses bagages et déménager à adel bagrou.

La cuisante défaite du RFD au rkiz par l’homme d’affaire très riche Ahmed ould Mohamed almoctar dit Zeddah, qui a achété 75% des conseillers RFD avec ses millions, on explique cette defaite par l’abandon du rfd par les gens de r’kiz qui s’alignent vers sidi ould cheikh abdellahi (soutien du CMJD oblige), un signe que ould ahmedoua n’est pas loin de la porte de sortie !.

La grande surprise fut nouakchott ou les indépendants arrivent en tête avec 4 sénateur suivis de la coalition de l’opposition avec seulement les 3 têtes de listes, on attribue cette deffaite par les reglements de compte entre l’UFP et l’APP qui leur a couté trop cher comme à sélibaby ou les deux partis ont refués de se ceder la place pour le poste de sénateur, alors le resultat : deuxième tour entre deux listes indépendante et defaite des deux partis pourtant majoritaire en cas d’union.

Le prdr confirme sa supprematie sur kobeny et remporte le poste de sénateur avec une très large majorité de 62% avec l’élection d’un ingénieur de la SNDE en la personne de Haimouda ould ahmed ( le frère de jiydé), la même suprématie se confirme à awjeft ou le prdr a tout raflé (maire, député et sénateur).

Le rfd a été battu à Mederedra sans surprise après les vives protestation des communautés zwaya contre le choix du parti, ayant déjà baba ould sidi comme député, on ne pouvait pas élur son neveu mohamed el khamess au poste de sénateur, ce qui a couté le poste au rfd, comme ce fut le cas à nouakchott par le mauvais choix de jiddou ould mini à la place de mohamed ould haroun.

Une autre defaite symbolique fut celle de l’émir du trarza, Ahmed salem ould hebib qui a été démoli par le RFD à keur macène.

Les craintes de Maalouma mint el meidah ont été confirmé par l’élection de la seule sénateur PRDR vervoura mint baba, la femme du membre du CMJD mohamed ould abdi, elle a sorti plusieurs dizaines de millions pour acheter les conseillers nécessaires.

Le parti de ould abeiderrahmane a payé chèr son retrait de la CFCD, il perd ainsi le siège de nouadhibou au profit de l’homme d’affaire Ould Beibou, originaire de boutilimit.

Alors voilà les sénateur élus au premier tour par formation politique :

UFP (1 sénateur)
Moustapha Limam Ahmed dit Moustapha Sidatt (Tidjikja)

UDP (1 sénateur)
Yengé Ould Ahmed Challa (Bababé)

RFD (5 sénateurs)
Yaacoub ould mohameden (Keur macène)
Moulaye cherif ould moulaye driss (Oualata)
Maalouma Mint Meidah (Riyadh)
Ahmed Salem Ould Sid’ahmed (Boutilimit)
Sidi Mohamed Ould Sidi Brahim (Guérou)


PRDR (3 sénateurs)
Vervoura Mint Mohamed Lemine Ould Baba (Riyadh)
Haimouda Ould Ahmed (Koubenny)
Mohamed Yahya ould Abdelghahar (Awjeft)


Islamistes (3 sénateurs)
Zeinebou mint Dedde (Tevragh Zeina)
Omar El Veth Ould Taleb Amar (Kiffa)
Mohamed Elhacen Ould Ehmedna (Amourj)

Hatem (1 sénateur)
Fatimetou Mint El Bou (Dar naïm)

APP (1 sénateur)
Mohamed Ould Mohamed Salem (Zouérate)


Indépendants d’ély (23 sénateurs)
Teyib Ould Mohamed Mahmoud (Ould Yengé)
Sid’ahmed Ould Mohamed Lemine (Boumdeid)
Sid’ahmed ould boubacar (Aleg)
Selma Mint Teguedi (Mounguel)
Revaa Mint Ahmed Lella (Tevragh Zeina)
Radhia Cherif Haidara (Riyadh)
Nah Ould Moulaye (Dar Naim)
Mohamed Mahmoud Ould Hamma Khattar (Kankoussa)
Mohamed Salem Ould Mohamed Sidiya (Mederedra)
Mohamed Ould Beibou (Nouadhibou)
Mohamed Mahmoud Ould Sidi (Bassiknou)
Mohamed Lemine Ould Mohamed Salek (Tichit)
Meimouna Mint Bouhebeini (Tevragh Zeina)
Dié Ould Saadbouh (F’deirick)
Ba M’baré (Maghama)
Aichettou Mint Taleb (Dar naïm)
Ahmed Ould Mohamed El Moctar di Zeddah (R’kiz)
Abdhoum Ould Mohamed Fadel (Bir Mogrein)
Diop Abdoulaye (M’bagne)
Mohamed El Moctar Ould Zoghmane (Atar)
Ahmed Mahmoud Ould Mohamed Saleck (Ouadane)
Sidina Ould Cheikh (Chinguitti)
Cheikh Ould Mohamed Znagui (Akjoujt)
El mithaq: 27 sénateurs 48% du sénat au complet
CFCD : 11 sénateurs 20% du sénat au complet

sénat : vervoura, ould znagui et ould boubacar élus

après chinguitel (la societé de télécom d'ely) et mauritania airways (la compagnie aérienne de ould bouamatou), les autres membres du CMJD décident, eux aussi, d'y aller de leurs grain de sel, tout dernièrement, sept d'entre eux se sont arrangé pour que le commissariat pour la lutte contre la pauvreté signe une convention de financement avec leurs prete-noms (frère, amis, "qawad", bouffon, femme ... etc).
parmi les membres du CMJD compromis dans ce trafic, on peux citer les colonels ould znagui, ould gazouani et ould hweichi (ce dernier est le permanent du CMJD, mais n'y siège pas).
montant de chaque convention : entre 12 et 48 million UM, viré durant les deux derniers mois.
ça a permis à ould hweichi par exemple de terminé un palais qui construisait, à coté de l'immeuble ould momma à teyarett, mais ould hweichi n'est plus à ça près vu que, depuis quelques semaines, il alterve VX bleu foncé et PRADO gris metalisé, les deux sorti d'usine.
ces détournements (qui ne sont que la partie visible de l'icberg) ont permi aussi de financer la campagne des sénatoriales, où des proches des colonels étaient candidats, et quelques uns ont étaient élus dès le premier tours.
en voici quelques exemple :
- le sénateur d'akjoujt est le jeune frère du colonel ould znagui (commendant de la 6ème région militaire), il s'était présenté aux élections municipales et n'a pas pu amasser plus de 100 voix.
cette fois, le colonel ould znagui s'est déplacé en personne à akjoujt et s'en est occupé lui-même, mission accomplie.
- daha ould boubacar, le sénateur d'aleg, est le jeune frère du colonel ould boubakar, chef d'état-majour de l'armée nationale.
en temps normal daha est un attardé mental qui passe son temps à quémander de l'argent auprès de n'importe qui, dans les bureaux de nouakchott, il se présentant comme étant le frère du chef des armées, mais aussi le cousin du premier ministre.
- le sénateur d'arafat-nouakchott n'est autre que vervoura, l'epouse du colonel mohamed ould abdi, membre du CMJD.
vervoura est une "respectable personnalité nationale", dans une invitation qu'elle a organisée lundi dernier, en répondant à l'un des conseillers qui avait exprimé une certaine réticence, elle a dit : "de toute façon, je passerai puisque mon mari est membre du CMJD, et que des dispositions ont déjà été prises dans ce sens".
durant toute la campagne des sénatoriales, j'ai entendu parler de vervoura, vervoura par-ci, vervoura par-là, malouma mint meidah qui se plaint de vervoura, le mari de vervoura, la campagne de vervoura et même le programme éléctoral de vervoura !
le plus affligant est qu'on en parle comme étant un acteur déterminant de la politique mauritanienne !
là, elle est élue au sénat ! c'en était trop !
un petit rappelle historique s'impose : il y'a quelques années de cela, vervoura habitait pas loin de la garnison de bababé, elle accueillait chez elle (pour ne pas dire "en elle") tous les militaires, des trufions de base jusqu'au officiers haut-gradés.
après avoir été "visitée" par toute la garnison de bababé, elle rencontre ould abdi et se marie avec lui, par la suite ould abdi devient aide de camp de ould taya, et là elle prend la grosse tete, elle devient un membre à part entière de la jet-set nouakchottoise.
au sénat vous ne pourrez pas la louper, elle pèse 10 kilo car elle est malade, sans doute a cause du nombre très elevé des militaires qui lui ont rendu visite, du temps où elle "faisait le thé" pour 200 UM.

la rumeur de la candidature d'ely casse la campagne de sidi

normallement, le week end qui vient de se terminer devais être chargé, voir très chargé, pour sidi ould cheikh abdallahi, son agenda était remplit de rendez-vous avec diverses personnalités, qui devaient venir faire acte d'allégeance au candidat des militaires.
je dit "normallement" parce que, malgré le fait que le candidat est disponible, sa maison est resté archi vide tout le week end !
au milieu de le semaine dernière, la rumeur sur une eventuelle candidature d'ely est partie, et plus elle devenais insistante plus les visiteurs chez sidi se font rares, jusqu'à vendredi où personne n'est venu, et pourtant le candidat avait prévu plusieurs rencontres après la prière.
d'abord stupefait, le staff du candidat commence à passer quelques coup de fil, mais les interlocuteurs (enfin ceux qui daignent décrocher lol) trouvent tous des excuses bidons (le petit dernier est malade, un malade vient d'arriver de "lekhyam", je doit absolument retourner en brousse ... etc), histoire de dire qu'ils prefèrent annuler le rendez-vous pour le moment, et promettent de rappeler dès qu'il règlent leurs problèmes.
à la stupefaction succède rapidement l'inquiètude, on se rend compte que, si cette rumeur est fondée, alors c'en est fini du palais presidentiel, mais le plus grave est que, même si la rumeur est infondée, elle risque egallement d'emporter la campagne, ou en tout cas de lui porter un grave prejudice.
sidi comprend vite que, si cette rumeur arrête la dynamique de sa campagne, alors on dira que, sans le soutient des militaires, il n'est rien !
non, il faut rapidement trouver une solution, si ça continue comme ça, cette théorie (sidi n'est rien sans les militaires) qui était juste une présomption, devienderais une certitude.
alors sidi décide de prendre les choses en main, il prend son téléphone et appelle un dignitaire qui était prévu sur son agenda et qui as annulé à la dernière minute, il lui demande pourquoi, honnetement, il a changé d'avis ?
le dignitaire, un natif de charg connu pour son franc-parler (excusez le pléonasme lol), lui répond sans détour :
- écoute sidi, j'ai beaucoup de respect pour toi et tu le sait, mais mon positionnement en politique n'a rien à voir avec nos relations personnelles, si je comptait te soutenir c'est parce que je pensait que tu es soutenu par les militaires, maintenant qu'ely lui même va se presenter je prefère le soutenir directement.
- mais c'est faux, ely ne se presente pas, c'est une rumeur lancée par les soutient de ould daddah !
- dans ce cas attendons qu'il le dise, et s'il n'est pas candidat alors je te soutienderais, tu as ma parole.
sidi le remercie, avant de raccrocher, pensif.
le problème est que toute la puissance et toute la dynamique de la campagne de sidi est basée sur cette atmosthère diffuse de relation privilegiée avec les militaires, il est vrai que sidi n'a jamais dit publiquement qu'il a le soutient des militaires, non, il laisse croire, il fait des allusions, il ne dément pas, ce qui est plus que suffisant pour s'attirer le soutient des opportunistes.
jusque là ça a marché, mais cet equilibre fragile risque de voler en éclat, à cause de cette foutu rumeur de candidature d'ely.
sidi se dit qu'il peux toujours demander à ely de se démarquer vigoureusement de lui, et de réaffirmer la neutralité du CMJD, mais ça ne resoud pas la question.
si ely se tait, ça pourrais être interpreté de deux manières : on pourra dire qu'il soutient toujours sidi, mais on pourra égallement dire que, comme il ne dément pas la rumeur sur sa propre candidature, alors il l'agrée.
mais si ely parle, s'il dit qu'il ne soutient ni sidi ni personne d'autre, que lui même ne sera pas candidat et que le CMJD reste neutre ... etc, bref s'il réaffirme publiquement ses engagements, dans ce cas la campagne de sidi risque de ne pas se relever d'un tel coup dur, car les gens risquerais de se dire :
si sidi ould cheikh abdallahi n'est pas le candidat des militaires, alors pourquoi le soutenir ?

vendredi, janvier 19, 2007

Oulad Bousbaa, du XIXème siècle jusqu'à nos jours

Mes Oulad Bousbaa… » Capitaine Frère-Jean, 1906.
Un éclairage historique tout autant que factuel s’impose. Le but ici est d’éclairer le citoyen mauritanien ordinaire, qui, de loin, ne voit que le petit rocher qui s’avance vers lui, tout de blanc maculé. Ce citoyen ordinaire, qui n’a jamais vu de rocher blanc, crédule et rêveur, croit que ce petit rocher, qui porte dix sept colonels corsaires, n’est que mont, et merveilles fabuleuses. Il est loin de soupçonner qu’en dessous de ce petit cailloux immaculé, en apparence inoffensif, que précède une petite brise fraîche, berceuse d’illusions, il y’a un continent de glace, froid, impitoyable, ravageur. Le Tsunami qu’il va provoquer, au premier contact avec la réalité ferme, emportera cette fois toute la Mauritanie. Et le Sahara reverdira peut-être de tant d’eau déversée sur ses berges, mais sans nous, sans la Mauritanie.Prologue historique : Que ceux parmi les Oulad bousba, dont je ne met en doute ni l’honorabilité ni le nationalisme, et ils sont nombreux, (j’en cite de mémoire, les Ehel Marrakchi, Cheiguer, Gharrabi, Boukhary, et j’en oublie), des familles de lettrés notoires (Ehel Hommody, Benhmeida, et d’autres) que mes propos ici ne manqueront de blesser, parce qu’il s’agit malgré tout de leurs parents, si ce n’est de leur tribu, que ceux là m’en pardonnent.
Ces familles honorables et respectables, à l’histoire fière et propre, ne sont concernées à aucun moment par ce propos. Ces familles, prestigieuses à plus d’un titre, ont été malheureusement reléguées loin ces dernières années, par des personnalités que la fortune et le pouvoir ont porté aux rennes de la tribu, et une nouvelle oligarchie à l’ arrivage récent, qui constituent aujourd’hui le gros du contingent Oulad Bousbaa en Mauritanie. J’ai des parents très proches et des amis qui me sont très chers parmi cette tribu, et je leur voue une estime sans borne. J’aurais aimé ne jamais avoir à parler aussi crûment de telles choses, au risque de heurter des êtres qui me sont chers, mais il s’agit cette fois de la Mauritanie, et quand il s’agit de mon pays, il m’est interdit de me taire devant les dangers qui en menacent jusqu’à l’existence même, simplement pour des considération tribales ou parentales. Et je ne doute pas une seconde que les Oulad Bousbaa authentiques de Mauritanie, ceux-là qui y sont attachés depuis des générations, partageront tout à fait mon inquiétude et la comprendront.
Quand il s’agit de la Mauritanie, aujourd’hui comme hier, aucune tribu ne doit plus rester à l’abri. On ne peut dénoncer hier l’hégémonie tribale de certains, et se taire aujourd’hui pour d’autres. En clair ce qui est en cause ici c’est l’attachement réel de la tribu Oulad Bousbaa (plus exactement la majorité écrasant constituée du tout venant de celle-ci, et qui malheureusement détient aujourd’hui le sort des autres) à la Mauritanie, à sa souveraineté, à son avenir, à son existence même. En effet, à voir la légèreté et la dérision avec laquelle le président du CMJD traite et aborde les problèmes très graves dans lesquels se débat le pays, à voir le saccage de l’économie et des mœurs par une poignée de parvenus de la vingt cinquième heure, à voir la réorientation plus que douteuse de notre politique intérieure et extérieure à l’avantage de certains milieux étrangers bien connus, on ne peut s’empêcher de penser que ces gens qui agissent de la sorte doivent avoir un pays de rechange, pour aliéner aussi dangereusement l’avenir de ce qui est supposé être le leur propre. Surtout si l’histoire se met de la partie. Les Ould Bousbaa, tribu aux lointaines ascendances arabes, sont originaires du Maroc.
C’est le commerce, plus exactement le trafic des armes, qui les amena en Mauritanie, vers le milieu du 19ème siècle. Ils y découvrent que les armes à feu sont encore inconnues des maures. Leur redoutable marchandise aidant, ils eurent d’idée de transformer leur excursion commerciale en une conquête armée. Les détonations lugubres, jamais entendues auparavant dans ces étendues du silence, ajoutées à la barbarie de ces gens sans foi ni loi venus du nord, sèment une terreur jamais connues en ces terres, où il existait malgré tout un code strict de l’honneur et de la guerre. Après quelques succès fulgurants, dues à l’inégalité des armes, les tribus Hassan qui les affrontèrent eurent vite fait de reprendre le dessus, et les Oulad Bousbaa furent chassés de chaque émirat où ils voulurent prendre pied. Ils se retirèrent vers leur pays d’origine, mais quelques familles sont restées, coincées dans les zones côtières, le long du littoral. L’aversion naturelle que les maures ont pour la mer, où ils ne s’aventuraient pas trop en ces temps là, permit à ce petit nombre d’avoir la vie sauve.
Quelque rezzou Oulad Bousbaa, qui s’était reconstitué quelques années plus tard, voulut remonter vers le nord, et il reprit sur son chemin les razzias. Mais il finit par tomber sur bien plus fort que lui : les Réguibat. Ils furent décimés, et les survivants ne durent leur salut qu’à la tribu Ideichili, qui intervint en leur faveur, en les sauvant d’un génocide certain. Les petits groupes Oulad Bousbaa restés au sud n’eurent pas pour autant une vie de tout repos, car les tribus Hassan voisine de la côte, notamment au Trarza et en inchiri, continuaient à les pourchasser sans merci. La hargne des maures contre les Oulad Bousbaa était telle qu’on s’était donné la consigne très dure au Trarza : « si tu rencontres un Oulad Bousbaa et une vipère, tues le Oulad Bousbaa d’abord » (ila rayt sba3ï ou lva3ï, ktell sba3ï çabeg lva3ï, NDLR). Quelques Oulad Bousbaa, revenus à un commerce plus conciliant, ont pu, plus tard, élire domicile à Atar, où il se sont fortement mélangé aux Smassid. Les Oulad Bousbaa, qui étaient venus par centaines du Maroc la première fois (ce qui était considérable à l’époque), avaient presque totalement disparu de la Mauritanie quand arrive la colonisation française. Il en restait tout au plus quelques dizaines de tentes, essentiellement en Inchiri, et au Trarza. La pénétration française allait leur donner une seconde vie.
Les Oulad Bousbaa, qui ruminent encore leur vengeance sur les maures, et les Hassan (bien que d’origine arabe, les Oulad Bousbaa ne sont pas Hassan), croient que l’heure de la revanche a sonné pour eux, et proposent sans hésiter leurs services au projet de colonisation française (à l’exception d’une fraction dirigée par Ehel Marrakchi, et quelques autres en Adrar, qui firent dissidence de leurs cousins, en rejoignant la résistance). La France trouva en eux un précieux allié. Ils présentaient l’avantage d’être en conflit avec presque toutes les tribus maures, qu’ils n’avaient aucun attachement à une région ou un territoire particulier, d’être de bons connaisseurs de la société et du pays, et ils étaient familiarisés de longue date avec les armes. C’est ainsi que tous les premiers goumes coloniaux de Mauritanie sont constitués quasi-exlusivement de Oulad Bousbaa. Ils conserveront ce monopole et cette préférence auprès de la France. C’est là aussi l’origine d’un peu de fortune pour certains d’entre eux.
Après l’indépendance, la plupart des Oulad Bousbaa préfèreront suivre leur employeur français au Sénégal, ou rentrer au Maroc, plutôt que rester en Mauritanie. Ils ne reviendront en nombre en Mauritanie qu’au début des années soixante dix, timidement d’abord, puis plus massivement à partir du milieu des années quatre vingt. Ils sont redescendus par vagues successives du Sénégal et du Maroc, après qu’ils s’y soient fait oublié. Les événements avec le Sénégal allaient occasionner le plus gros retour des Oulad Bousbaa en Mauritanie. C’est peut-être une simple coïncidence, mais c’est aussi à partir de cette date que la Mauritanie entre de plein pied dans l’ère de la fraude, du trafic en tous genres, de la drogue, de l’alcool, de la prostitution, du blanchiment d’argent, des détournements à grande échelle, de l’argent roi.
Les Oulad Bousbaa de Mauritanie, étaient jusque récemment encore, une tribu plutôt pauvre, sans patrimoine, ni territoire propres. Ils se consacraient au commerce, pour les plus dignes d’entre eux, ceux qui possédaient quelques têtes de chameaux. Pour les autres, ils s’adonnaient à de petites activités commerciales douteuses, au Sénégal essentiellement. Nous l’avions dit : les Oulad Bousbaa, à quelques rares exceptions, furent les premiers à proposer leurs services aux visées colonialistes de l’hexagone, dans l’espoir de prendre leur revanche sur les tribus et émirats qui les avaient chassé. Autant dire que sans eux la France ne serait peut-être jamais allée au-delà de la région du fleuve Sénégal.
C’est grâce à leur aide, et leur connaissance du terrain, que s’est faite la « pacification » du Trarza, puis du Tagant (Où un Oulad Bousbaa a achevé de sang froid, d’une salve de fusil à grenaille, le grand héros et résistant Bakar Ould Soueid’Ahmed, à Bougadoum, alors qu’il était déjà mortellement blessé), et enfin l’Adrar (cf le commandant Frère-Jean, 1906). Après le départ des français les Ould Bousbaa ont vite périclité. La plupart préférèrent rester au Sénégal ou retourner au Maroc (leur pays d’origine), plutôt que s’installer en Mauritanie, où leur inimitié séculaire avec la quasi-totalité des tribus du pays, s’était doublée, pour la plupart d’entre eux, de l’étiquette peu enviable de suppôts du colonialisme français.
C’est dire donc que jusqu’au milieu des années soixante dix il était rare de rencontrer un Oulad Bousbaa en Mauritanie, où ils n’avaient aucun lieu de résidence connu, ou qui soit attaché à leur nom. Les quelques Oulad Bousbaa qui existaient en Mauritanie, se rencontraient essentiellement à Nouakchott ou Atar, pour les plus en vue, et pour le reste il s’agissait de quelques tentes qui vivaient de leur élevage, et qu’on pouvait rencontrer, en cherchant longuement, en Inchiri et au Trarza. C’est dire aussi que jusqu’au début des années quatre vingt les Oulad Bousbaa ne possédaient absolument rien, si on exceptait, les quelques têtes de chameaux et les quelques dizaines de boutiques du Sénégal cités plus haut.
Ce petit aperçu historique n’a, je l’ai dit, d’autre but que d’éclairer le lecteur sur l’histoire, les pratiques, et mentalité, de ceux qui aujourd’hui nous gouvernent. Car c’est le droit de chaque mauritanien de savoir. Certains diront que c’est un homme qui nous dirige, et que sa tribu n’a pas à être mise à l’index. Malheureusement, hier comme aujourd’hui, et aujourd’hui plus que jamais d’ailleurs, ce qui nous dirige c’est encore et toujours une tribu, jamais un homme seul, ou un groupe d’hommes. Des tribus qui profitent du pouvoir il y en a toujours eu en Mauritanie.
Mais le danger cette fois c’est qu’il s’agit d’une tribu qui, dans son écrasante majorité, n’a aucun attachement réel à la Mauritanie ( ils n’y ont ni territoire, ni patrimoine, ni histoire propres), et dont les attaches véritables sont notoirement étrangères. D’aucuns pensent qu’ils n’ont d’autres pays que l’argent et le profit tout simplement. Pour la première fois les richesses de la Mauritanie sont massivement déplacées à l’étranger, chez les voisins, et les moins voisins, à l’insu des mauritaniens. Autrefois, les détournements, l’argent publique, finissait toujours par profiter à la Mauritanie, d’une manière ou d’une autre.
Ces détournements restaient malgré tout au pays, car ceux qui en étaient les auteurs (quelque soit leur tribu, de l’est, du nord, ou du sud) avaient leurs attaches en Mauritanie, nulle part ailleurs. Ils y investissaient toutes leurs richesses, bien ou mal acquises. C’est là une maigre consolation c’est vrai, mais elle vaut toujours mieux que rien. Aujourd’hui nous faisons face à une tribu au pouvoir, et à des hommes, qui prennent la Mauritanie pour un grand navire en naufrage, qu’il faut vider en vitesse, puis disparaître, vers sa cité toute proche, ou vers une planque lointaine. Ce qui les intéresse ce n’est pas les passagers en détresse sur le navire, ceux là peuvent attendre. Ils sont sourd à leurs souffrances et à leurs appels désespérés. Il s’occupent uniquement des cales et des trésors qu’elles renferment.
A ceux parmi ces naufragés qui s’agrippent à eux malgré tout, ils leurs disent que eux sont là pour vider les cales, et qu’ils ont très peu de temps devant eux (on les comprends ; le navire sombre de toutes parts, sabordé par quelques complices à bord). Suprême astuce, pour être tranquilles, ils font croire aux miraculés qu’une autre équipe de secours viendra après eux, pour les sauver. Les pauvres naufragés n’ont d’autres choix qu’attendre, impuissants, accrochés à leur seul espoir. Ils regardent, médusés, la cargaison de leur navire disparaître sous leurs yeux.
Et quand le dernier corsaire aura quitté le navire, avec le dernier trésor tiré des soutes, les naufragés comprendront trop tard qu’aucune équipe de secours ne pourra jamais plus les sauver. Ils n’auront plus que le choix entre nager jusqu’à l’essoufflement ou couler à pique. Comme quoi les vrais Boat People sont ceux qui restent chez eux, et voient impuissants leurs richesses s’en aller par la mer.
De la dynastie Ehel Taya à la Dynastie Ehel Eleya, Cahier de devoirs d’un petit écolier issu de l’école X-OULD-Y.
Jusqu’au début des années quatre vingt les Oulad Bousbaa ne comptaient pas d’hommes fortunés à proprement parler. Leur patrimoine se limitait à quelques têtes de chameaux en Mauritanie, et quelques dizaines de boutiques au Sénégal. Les deux hommes les plus riches de la tribu étaient : Sidi Ould Dahi, qui possédait tout au plus une ou deux maisonnettes (plus tard il sera très riche grâce à l’argent publique.
Il avait trouvé une combine avec un trésorier publique de Rosso, du nom de Jeyid Ould El Bou, de la tribu Laghlal, qui lui prêtait l’argent de sa perception. Sidi le faisait travailler et le lui rendait avant chaque contrôle. Un jour Sidi lui tourne le dos, avec tout l’argent du trésor. Le trésorier se donnera la mort pour éviter l’humiliation et le déshonneur), et Azizi Ould El Mamy, transitaire à l’époque, qui possédait tout au plus une grande concession sise au Ksar (héritée frauduleusement de feu Commandant Soueidatt Ould Wedad, chez qui il était gérant), actuellement siège du groupe multinational Transac (appartenant à la tribu).Mais je me limiterais ici, pour ne pas être trop long, aux deux personnalités aujourd’hui les plus en vue, les chefs des Oulad Bousbaa New age : celles qui détiennent le pouvoir. Les autres suivront, dans d’autres textes.
I/ La dynastie Ehel Eleya
1 / Les chefs du CMJDA/ ELY OULD MOHAMED VALL OULD ELEYA.
Un conte maure dit qu’un jour une hyène trouva le sanglier « arr » (en hassaniya) en train de saccager un champs de « tara » (petit buisson très prisé de « arr »). L’hyène lui demande alors pourquoi il se donnait tant d’efforts à déterrer cette plante sans valeur ni goût. « Arr » le sanglier lui répondit que s’était pour avoir du muscle et se forger un puissant cou. L’hyène lui demande alors pourquoi il voulait avoir un puissant cou ? Le sanglier « arr » lui répondit le plus naturellement du monde que c’était pour pouvoir déterrer « tara ».
Cette fable pourrait en tous points s’appliquer au président du CMJD (et les cousins complices et alliés) actuellement au pouvoir. Pourquoi est-il si riche ? c’est pour prendre le pouvoir. Pourquoi alors prendre le pouvoir ? C’est encore pour être riche.En vérité Ely ne cherche pas le pouvoir, en tout cas pas pour l’heure. Il est trop malin pour savoir qu’il ne peut encore le conserver. Ce qu’il veut, en attendant, c’est se forger une fortune impériale, qui lui permette d’assurer à coup certain son come-back et celui de son clan. La transition est réglée sur mesure pour assouvir ce plan. Elle lui permettra de se débarrasser de ceux qui feraient encore obstacle, placer ses hommes, remplir ses valises, confier les clés du palais à l’autre Ould Eleya du CMJD, confier les clés de l’économie à Bouamatou et les autres hommes de la tribu, puis s’en aller tranquillement en vacances, avant le retour triomphal.
Bouamatou vient d’ailleurs de rentrer d’un voyage en Belgique où il a acheté deux villas flambant neuves pour Ely. Avant cela Ely avait acquis il y a quelques mois deux villas en Tunisie, et une à Las Palmas. Ely ne l’a d’ailleurs pas caché à son confident François Soudan. Il lui répond qu’à la fin de la Transition il compte beaucoup voyager. On sait maintenant vers quelles destinations. Il dît aussi à J.A, sur un ton qui ne veut plus de place au doute, que sa retraite est assurée. On sait désormais que ce n’est pas sur sa pension de retraite que le colonel compte pour assurer ses vieux jours.
Ely Ould Mohamed Vall Ould Eleya : natif de Louga au Sénégal. Fait école buissonnière, puis s’essaye à la petite délinquance dans sa jeunesse. Plusieurs larcins à Rosso, à la fin des années soixante, chez des boutiquiers et des particuliers. Fait de la prison, mais est libéré à chaque fois, par l’entremise de son beau frère Sid’Ahmed Ould taya, époux de sa grande sœur Lemliha Mint Eleya, actuelle épouse de Ould Bouamama, un oulad Bousbaa. A cette époque, Maouiya Ould Taya, jeune officier, avait l’habitude de passer ses jours de vacances chez son grand cousin Sid’Ahmed à Rosso. Lemliha profite de l’un de ses passages pour lui plaindre la perdition de son jeune frère Ely, et le supplie en larmes de faire quelque chose afin de lui éviter de sombrer dans le banditisme.
Ce dernier lui conseille de le prendre avec lui et de l’enrôler dans l’armée, seule capable de le redresser, selon lui. C’est ainsi que Ely rentre dans les rangs, sous le parrainage de Ould Taya. Celui-ci ne le laissera plus tomber. Il fera grâce à ould Taya une ascension fulgurante dans la hiérarchie militaire. Il est entrée en simple officier, et débarque en Mauritanie en pleine guerre du Sahara(où il ne combattit pas beaucoup), après plusieurs années d’études (Sénégal, France, Maroc), et dès 1984 il était déjà commandant de région militaire. En 1985 il est membre du CMSN, où il sera nommé directeur de la sûreté nationale, poste qu’il occupera jusqu’au jour où il décida d’être le tombeur de son unique bienfaiteur après Allah. A partir de son poste de DGSN Ely se consacre entièrement à sa tribu.
Il se met à construire autour d’elle un véritable empire tribal. Il fait littéralement renaître les Oulad Bousbaa (plus exactement le tout venant de celle-ci, qui en constitue aujourd’hui le pilier). Ely a un style particulier : il fait tout sans en donner l’air, et sans jamais être en première ligne. Son action est d’autant plus efficace ,pour son projet tribal ,qu’il agit dans l’ombre, le silence, et toujours par le biais d’hommes de mains, sans jamais apparaître lui-même. Ely est paresseux, c’est connu. Mais quand il s’agit d’intervenir pour un Oulad Bousbaa de sa propre fabrication, ou défendre les intérêts de la tribu, il bondit, en plein milieu de la nuit.
Il n’y a qu’à voir comment il s’est démené pour faire libérer son cousin Baba Ould Ahmed Youra, accusé de haute trahison, lors de l’affaire des vallées fossiles (il aurait favorisé le Sénégal, au détriment de ce qui est supposé être son pays. Vingt ans plus tôt il avait impunément saccagé la SNIM, dont le petit avion se déplaçait pour livrer un bouquet de menthe pour le thé de madame à Las Palmas, qui n’en trouvait pas sur place). C’était la première fois dans l’histoire de la Mauritanie, qu’une tribu osait narguer ouvertement l’autorité de l’état, avec une démonstration de force sans précédent. Le palais de justice et la prison civile sont littéralement assiégés, nuit et jour, les juges menacés, les policiers molestés. Ce siège se poursuivra jusqu’à la libération du détenu Oulad Bousbaa, par acquittement.
Ce fut alors une explosion de joie Oulad Bousbaa, qui prit d’assaut les rues de Nouakchott, insultant et vociférant contre l’état, les autorités, le pouvoir, dans l’impunité la plus totale. C’était là ,le début véritable du retour de la toute puissance tribale. Cet épisode allait être le départ de ce qui maintenant est une des traditions politiques les plus acceptées ; chaque tribu défend ses fils en prison, et fait le siège jusqu’à leur libération. Ely a un principe aussi, il ne donne rien directement de sa poche .Ely, à la différence de bien de ses « cousins » authentiques, est si radin, qu’il en étranglerait un coq pour un grain de blé avalé, comme on dit chez nous . Il use de tous les moyens, menaces, intimidations, délations, pour se débarrasser des obstacles qui se dressent devant la nomination, l’avancement, ou la prolifération financière, de ses cousins.
Au bout des cinq premières années seulement de son arrivée à la DGSN les Oulad Bousbaa « d’arrivage » avaient commencé à émerger, au détriment des tribus traditionnellement et historiquement puissantes, grâce aux pouvoirs « Elyséen » de Ely. C’était les débuts de la revanche, sur la Mauritanie et ses tribus, « des enfants du père du lion » ( traduction de « Oulad Bousbaa »), revenus d’outre frontières. L’empire des fils « des enfants du père du lion » règne aujourd’hui en maître absolu sur la Mauritanie, et les principaux postes clés de la république, sont solidement tenus par la tribu.
L’emprise Oulad bousbaa ,est désormais totale, et son pouvoir, ne souffre d’aucune intrusion. Le pétrole, les mines, l’industrie, la pêche, le pain, les pâtes, le commerce, les finances, le tabac, la drogue, le blanchiment d’argent, les armes, rien n’échappe plus à Ely et sa nouvelle tribu.Les biens propres d’Ely lui-même.Commençons par dire qu’Ely est issu d’une famille extrêmement pauvre. Elle squattait un terrain sis dans l’enceinte même de l’actuelle Radio Mauritanie, où elle avait une tente pour seule habitation, et une chèvre, une seule, comme tout patrimoine.
Avant 1984, Ely ne possédait pas un mur, et ne parlons même pas de voiture. En 1984, au moment du coup d’état, Ely habitait une maison sise près des jardins maraîchers de Nouakchott. Cette maison appartenait à sa sœur Lemliha, que celle-ci avait obtenue en dot de divorce de son ex mari. Il faut noter qu’on ne lui connaît aucune activité autre que celle de DGSN, dont le salaire ne dépasse au meilleur des cas 200.000 ouguiyas (environs 800 dollars aujourd’hui). D’ailleurs sa fonction lui interdit toute autre activité.
Au matin du 03 Août 2005 Ely devenait pourtant le premier président riche de la Mauritanie. Son patrimoine personnel à cette date est composé de plusieurs dizaines de villas et appartements, de plus de 7 marchés, de centaines de terrains parmi les plus lucratifs du pays, de chaînes de stations-service, de magasins, boulangeries, des dizaines de milliers de têtes de bétail, et ne comptons même pas les voitures et autre mobilier. Il est actionnaire dans plusieurs banques et sociétés parmi les plus florissantes du pays. Il serait fastidieux de faire le décompte de la fortune d’Ely, mais pour vous donner une petite idée de son degré de richesse, il suffit de savoir que rien que le revenu tirés de ses loyers immobiliers dépasse 27 millions d’ouguiya par mois ( 1 millions d’euros annuels), sans compter les revenus de ses avoirs financiers et commerciaux. Cà c’est pour ce qui est plus ou moins avouable.
Il y a maintenant les sources de revenus occultes, de loin les plus importantes. La défunte Fédération Nationale des Transports par exemple (qu’il a dissout sous la contrainte des bailleurs de fonds, tellement elle était devenue tentaculaire et puissante, grâce à Ely qui en fit sa chasse gardée, autant pour ses renseignements que pour ses finances) reversait à Ely bon an mal an plus de 100 millions d’ouguiya (le fameux service payé), que Ely engloutissait en totalité, alors qu’ils était destinés au trésor publique. On ne compte pas les recettes de la police, qui vont, elles aussi, directement dans les poches sans fond d’Ely. Chaque agent devait partager avec Ely les 200 ouguiya qu’il percevait à tors et à travers, sur chaque voiture qui a la mauvaise idée de s’arrêter à un contrôle de police. Et la moindre incartade d’un agent à cette règle était sévèrement réprimée.
En contrepartie les policiers avaient libre cour pour tout ce qu’ils voulaient faire d’autre avec les pauvres automobilistes. Si la police est aujourd’hui l’un des corps les plus corrompus de l’état c’est grâce à Ely, qui vingt ans durant s’appliqua méticuleusement à en faire le premier pourvoyeur de bandits et hors la loi de Mauritanie, à telle enseigne qu’elle en est à jamais irréformable. La lutte contre le banditisme passe aujourd’hui avant toute chose par le démantèlement pure et simple de cette police. Mais puisque celle-ci n’en est devenue que plus forte depuis le 03 Août, le banditisme a atteint depuis des sommets jamais égalés. Il y a aussi les débits d’alcool, qui devaient reverser à Ely un pourcentage conséquent de leurs recettes, s’ils ne voulaient pas avoir des décentes de police et les démêlées avec la justice. Il y a encore les prostituées et les délinquants, sur l’activité desquels Ely fermait l’œil, en contrepartie d’une partie des recettes, des fois des paiements en nature et en bonne chair pour les prostituées.
Un réseau de proxènètes et receleurs se chargeait d’acheminer les paiements ou la chair (des mineures souvent) à Ely, au bureau, en brousse, ou en appartement. Certains de ces proxènétes et receleurs sont devenus aujourd’hui des personnages semi-officiels, qui se déplacent au sein même de la délégation présidentielle, et s’affichent au grand jour (notamment le célèbre Soueid’Amar, communément connu des pros sous le nom de « médecin de nuit », pour ses « ambulances » nocturnes, qui arrivent en urgence absolue au moindre coup de téléphone abonné). Tous ces milieux bien entendu servaient aussi d’indics pour les renseignements.
Enfin arrive la drogue, et le blanchiment d’argent sale. Pour la drogue, la plaque tournante était Nouadhibou, où Ely avait placé son homme de confiance ; le commissaire Ould Adda, qui se chargeait de faire tourner le business. En plus des activités liées à la drogue, Ould Adda se livre au racket des étrangers, qu’il déleste de sommes importantes en devise, notamment les pauvres touriste, les concurrents du Rallye Paris-Dakar, les pauvres candidats à l’exil en Boat people (ce n’est pas pour rien que le nombre des clandestins en partance pour l’Europe depuis les côtes mauritaniennes a décuplé à partir du 03 Août, car la Mauritanie est devenue une vraie passoire et le business tourne à fond, dirigé désormais par nos propres services de sécurité), les prostituées encore une fois. Sur chaque vol d’Air Mauritanie, de grosse enveloppes de devises, sont acheminés par Ould Adda vers son boss à Nouakchott.
Ely gratifiera Ould Adda du poste de directeur de la sûreté de l’état après le 03 Août, pour ses bons et loyaux services, poste qu’il occupe aujourd’hui. Quant au blanchiment d’argent sale, Ely opère avec son cousin, banquier, et associé, Mohamed Ould Bouamatou. Mais celui-là nous lui consacrerons une rubrique entière à lui tout seul. Ely a en main aussi la Douane, où il a fait nommer un cousin (ou devenu tel, par un sombre marchandage). Ce cousin du nom de Mouhamedou Ould Bousneina fait passer toutes les marchandises Oulad Bousbaa en franchise absolu de droits et taxe, d’abord quand il était au port de Nouakchott où il est resté dix ans, puis ensuite à la douane.
Ely fait aussi, par le biais du banquier de la tribu Mohamed Ould Bouamatou, la contrefaçon de billets de Banque, et en submerge le marché (le fils d’un ancien député de la vallée avait failli divulguer le pot aux roses, avant d’être dissuadé autant par des menaces de mort que par des arguments sonnants et trébuchants. Quand à l’affaire Marc d’Ombres, associé et DGA de Bouamatou, qui était au fait des trafics en tous genres qui s’y tramait et voulut en informer au dernier moment, il ne dut son salut qu’à sa fuite vers son pays). Ely intervient auprès de la BCM pour faire céder des paquets de devises au profit de la GBM, et à ses cousins, et fut ainsi le premier artisan de la chute libre de notre monnaie nationale.
Une réforme du secteur bancaire, qui était en cours avant le 03 Août, allait imposer que les banques ne soient plus dirigées par les actionnaires, ce qui constitua une menace directe sur les activités occultes de Ely à la GBM si Bouamatou était obligé de céder la gestion de la GBM à une personne étrangère au « business », d’aucuns disent que ce fut l’une des raisons déterminantes du putsch. Ely, il faut le dire, n’a confiance qu’en ses cousins et frères. Toutes ses activités sont chapotées par un frère ou un cousin direct. Bokke Ould Eleya, le jeune frère, est chargé des marchés publiques. Il raflera tous les marchés juteux des télécoms (Domsat, les antennes relais du réseaux GSM, etc.). Il gère aussi les licences de pêche pour le compte du grand frère.
Bokke a quelques hobbies propres ; récolter l’argent pour son frère, collecter les villas (il en possède une bonne quinzaine à Nouakchott, plus un appartement à Las Palmas en face de l’hotel Mélia), se saouler à mort, et jouer comme un malade dans les casinos. Ahmed Bezeid Ould Allouch, cousin maternel d’Ely, et Oulad Bousbaa, jouissait de la confiance d’Ely, pour lequel il gérait tous ses biens immobiliers, avant de tomber en disgrâce, au profit d’un autre cousin (la mère d’Ely a tenté jusqu’à sa mort de réconcilier son fils et son neveu, sans succès, car Ely, comme Ould Taya, a la rancune tenace). Ahmed Baba Ould Eleya, cousin direct d’Ely, a repris la place de Ould Allouch dans la gestion du patrimoine foncier d’Ely. Il dirigea aussi la chaîne de boulangeries de son patron, avant d’être parachuté président de la puissante fédération des boulangeries de Mauritanie, qui était elle aussi un nid d’indics.
Ahmed Baba Ould Eleya était avant cela le maître berger chargé exclusivement du cheptel du grand boss. C’est lui qui vient de remporter le marché de la troisième licence de téléphonie que d’aucuns appellent aujourd’hui « ELYTEL », car bien sûr Ahmed Baba, tout le monde le sait, ne fait qu’agir pour le compte de son patron de président. Enfin, preuve s’il en faut qu’Ely ne fait confiance qu’à ses cousins et ne s’en cache plus, il confie sa garde personnelle après le 03 Août au plus proche parmi les proches : le colonel Mohamed Ould Abdelaziz Ould Eleya lui même. Même Ould taya, qui n’est pourtant pas susceptible de détester ses parents, n’avait nommé un cousin à lui, même lointain, pour assurer sa garde rapprochée. C’est une première dans l’histoire du pays, aucun président avant Ely n’avait été ostentatoire à ce point (si l’on excepte le contexte bien particulier où Moctar Ould Daddah fit nommer quelques uns de ses frères à de hautes fonctions de l’état).
C’est que Ely ne veut pas commettre l’erreur de Ould Taya, et confier sa sécurité personnelle, celle de son pouvoir, à une personne étrangère au cercle familiale ; il sait ce qu’il en coûte. Le problème c’est qu’avec un tel précédent chaque président (s’il en arrive bien sûr) voudra s’entourer exclusivement de ses proches, et plus personne ne pourra s’en offusquer. Autrement dit c’est la voie grande ouverte vers les dynasties tribales, à partir d’un bastion présidentiel, tribalement bien en main.B/Le deuxième membre du CMJD (le CMJD ne compte en réalité que deux membres) :
Mohamed Ould Abdelaziz Ould Eleya.
Natif aussi de Louga au Sénégal. Cousin direct d’Ely, et gardien du temple « Elyséen » depuis le 03 Août. Touche à la délinquance dans sa jeunesse, comme son grand cousin moustachu. Plusieurs séjours en prison à Louga, dans les années soixante dix (vols à la boutique et menus larcins). Il doit sa libération à chaque fois au mari de sa tante, du nom de Ould Lehah (tribu Kounta), commerçant établi à Louga, depuis plusieurs années. Il débarque en Mauritanie vers la fin des années 70, et va voir son cousin Ely.
Celui-ci, qui connaît déjà la potion, l’enrôle dans l’armée, et lui décroche une bourse militaire pour l’Académie de Mekhnès (celle-là même dont est issu Ely). Au Maroc Ould Abdelaziz (Oueiziz pour les potes, et Aziz pour les moins intimes) sombre dans l’alcool. C’est en fréquentant le milieu de la « saoul », ou les « potes » (comme on les appelle en Mauritanie), qu’il rencontrera sa future épouse, elle-même alcoolique, et droguée jusqu’à la moelle. Il commence à fréquenter la famille de sa futur épouse, une famille de notables mauritaniens smassid (çà tombe bien pour lui), établie au Maroc. Le père n’en croît pas ses oreilles quand Ould Abdelaziz se décide à lui demander la main de sa fille, tellement heureux qu’on le soulage de cette pauvre fille dont il ne sait plus quoi faire.
Reconnaissant, le père fera tout dès cet instant pour que Ould Abdelaziz fasse une ascension fulgurante dans l’armée, et fera jouer toutes ses relations au Maroc et en Mauritanie. Revenu au pays il est repris en coupe par Ely, que la nouvelle relation matrimoniale de Ould Abdelaziz avec la tribu Smassid rend fou de joie, car elle va lui faciliter infiniment la tâche et le rôle auquel il destine son jeune cousin. C’est qu’il avait déjà des projets pour lui. Dès lors Ould Abdelaziz cesse d’être le militaire qu’il ne fut jamais. Il ne connaîtra plus que les bureaux climatisés, et les atmosphères feutrées des villas cossues de Tevragh-Zeina.
A l’armée il laissera, dans les quelques postes qu’il a occupé çà et là avant de se mettre en rampe de lancement pour la présidence, l’image d’un homme propret, douillet, presque délicat, qui a l’air de tout sauf d’un rugueux militaire (depuis qu’il a délogé héroïquement une femme et ses trois enfants du palais présidentiel, Aziz nous la joue Attila le Hun, ou les durs mystérieux. Mais seuls les civils sont impressionnés. Les militaires eux savent ce qu’il en est). On lui prête des préoccupations uniquement somptuaires, partout où il est passé. La seule chose qui l’intéresse c’est comment écouler son budget, et il en avait toujours de conséquents de budget (il avait notamment une rubrique spéciale au budget de l’état intitulée « divers nourritures », pour le BASEP. Cette rubrique était dotée d’environs 130 millions, que Aziz engloutissait en entier, et affamait ses soldats).
Une petite anecdote avec un jeune sergent en dit long. Ould Abdel Aziz avait infligé une sanction de mise aux arrêts de rigueur contre ce sergent. Un jour il arrive et trouve la porte de la prison du jeune sergent fermée, comme il se doit. Au lieu de l’ouvrir avec la clé, Aziz se défoule et la défonce. Le jeune sergent, qui était à l’intérieur, lui dit alors qu’il sait pourquoi il a défoncé la porte ; c’est pour trouver prétexte à dépense, et remplacer toutes les portes de la garnison. Aziz furieux lui double sa peine. Il a laissé une très mauvaise impression dans les quelques garnisons qu’il a commandé (il n’a jamais servi ailleurs qu’à Nouakchott). Les soldats qu’il a commandé se plaignent tous du détournement systématique de leurs rations alimentaires, rations qui étaient sa seule source d’enrichissement durant ses premières années. Même quand il est devenu relativement riche, Aziz continuait à détourner la ration alimentaire de ses hommes.
C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle ses hommes n’ont pas voulu combattre pour lui lors du coup d’état du 08 juin. Si certains hommes du BASEP sont revenus pour reprendre le combat c’était uniquement à cause de feu capitaine Mohamed Ould Oudaa, officier héroïque, qui combattit jusqu’à la mort ce jour là, et pour lequel les soldats du BASEP vouaient une estime et un dévouement sans limite. Le 08 juin Ould Abdelaziz disparaît avec les clés du dépôt de munition du BASEP. Ould Oudaa ordennera à ses hommes de défoncer la porte, puisque Aziz était introuvable. Aziz ne réapparaîtra que le lendemain matin, après que le BASEP ait livré le plus dur des combats, toute une nuit durant, sans lui.
Un autre exemple du mauvais traitement que Ould Abdelaziz infligeait à ceux qui le servaient est un pauvre soldat, qui lui était détaché en ordonnance pour sa maison (autrement dit un domestique). Aziz l’a emprisonné plusieurs jours, et l’a humilié publiquement, pour avoir simplement cassé un plat de vaisselle. Aziz est un personnage ombrageux, qui vit enfermé, et déteste les visiteurs. Il est distant, arrogant, suffisant. C’est qu’il a sur qui compter ; d’un côté son cousin Ely, de l’autre sa femme, très introduite au palais, amie et confidente de la présidente pour laquelle elle tenait lieu de chef de cabinet jusqu’à sa disgrâce, disgrâce que d’aucun disent qu’elle fut le déclic qui précipita le 03 Août. Après un petit passage donc à l’état major, puis à la sixième région militaire, Aziz allait se voir propulser, par l’action conjuguée de Ely et celle de son épouse, au poste de commandant du très convoité BASEP, chargé de la sécurité présidentielle.
Commence alors pour lui l’heure, de l’enrichissement d’abord, puis du pouvoir ensuite. C’est lui qui le premier initia la pratique, très en vogue depuis, de l’accaparement des places publiques. Il commence par s’approprier sans autre forme de procès la place publique sise face l’école 2 du Ksar. Dans cette parcelle de terrain surdimensionnée il construisit son célèbre Hammam, où les militaires qu’ils commandaient avaient obligation de travailler et servir les clients gratuitement.
Suivent plusieurs autres places publiques, et quelques terrains bien placés. Ensuite Aziz s’improvise transporteur, et acquiert coup sur coup une vingtaine de camions semi-remorques. Pour un jeune colonel dont la solde mensuelle ne dépasse guère 100.000 ouguiya, il y a déjà de quoi adhérer au syndicat des patrons de son cousin Bouamatou.
Il en était encore à ce niveau quant il est sollicité par son grand cousin pour le 03 Août. Depuis cette date le patrimoine du jeune ambitieux a cru à vue d’œil. Aujourd’hui il a une usine près de Bénichab, dans l’Inchiri. Il possède un domaine de plusieurs kilomètres dans la même région, où sont acheminés jour et nuit des dizaines de containers qui pourraientt être une nouvelle usine d’on ne sait trop quoi. Il a acheté plusieurs villas au Maroc, où parait-il il compte se retirer en cas de pépins. Il a placé de l’argent en bourse à Casablanca, que des cousins font fructifier. Quant à Nouakchott il y possède déjà plusieurs villas, et pas un seul marché publique juteux n’est passé sans qu’il en perçoive sa commission.
Il paraît qu’il s’est spécialisé dans le domaine de la pêche, dont il fait sa chasse gardée, par le biais de son homme à tout faire ; le commandant de la surveillance des pêche, nommé par lui-même à ce poste, en dehors de toute procédure légale (même le chef d’état major, qui est seul habilité à nommer un militaire, n’était pas au courant). Ce dernier se charge, avec l’aide du ministre, de chasser du secteur les anciens armateurs, puis les faire remplacer par de nouveaux, qui devraient émaner soit de Aziz directement soit être associés aux hommes d’affaires CMJDEENS (entendez exclusivement Oulad Bousbaa, ou agrées).
A suivre..
A.O.K
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Droit de réponse :
AOK,
L’objectivité que tu prônes aurait voulu que tu discrimines tes propres propos et analyses de ceux du capitaine Frèrejean. On voit que tu as délibérément mélangé sans doute pour semer la confusion.
Pour ton information et pour celles des internautes, les mémoires de Frèrejean seront bientôt publiées en ligne entre d’autres documents historiques par un groupe d’intellectuels mauritaniens.
Cela dit, dans le récit inédit et bien documenté du français, il est parlé principalement de 4 individus OuladBousbaa :
1. Khyarhoum, alias barbe bleu un OuladBousbaa du bas delta de la fraction EhlMinne Ehna qui aurait joué un rôle certain dans les problèmes internes au sein de l’Emirat du Trarza avec notamment des alliances versatiles et toujours très peu orthodoxes avec Ould Sidi et son rival Beyada ;
2. Un Hartani Ehl Minnahna, goumier de son état et qui aurait achevé l’émir Bekkar suite à la bataille de Bougadoum menée par Frèrejean pendant sa montée vers le Brakna en 1905;
3. Un commerçant au nom de Abderrahmane qui séjournait à Louga et qui aurait été tué lors de la défaite des Oulad Bousbaa à Voucht en 1902 face aux Rgueibatt (seule défaite incontestable des Oulad Bousbaa au 20ème siècle) ;
4. Un leader Dmeissat au nom de Cheikh Elmoctar qui aurait coordonné la riposte opérée par les gens du Nord (Tiris et Adrar) suite à la liquidation de Coppolanni en mai 1905 et le raid qui devait avorter le processus colonial n’eut été une trahison d’une partie du contingent venus pourtant décidé à en finir avec les français et ayant entamé une bataille au voisinage de Tijikja, bataille avortée mais longuement décrite par Frèrejean sous le nom de Oum Ederg..
Pour ton information, Frèrejean a témoigné sans équivoque de l’honorabilité des OuladBousbaa, mais aussi de leur bravoure et de leur générosité légendaire. Honorabilité, car Frèrejean savait que cette tribu polycéphale, un peu étrangère et déboussolée pouvait représenter un atout inégalé aux français. Pourtant, il n’en sera rien, mis à part le cas du fameux hartani Ehl Minnehna qui, bien entendu a servi comme goumier, tout comme des centaines d’hommes toutes tribus et toutes ethnies confondues. Seuls, les évènements qui ont suivi l’opération Tidjikja la nuit du 12 mai 1905 et la mobilisation historique de l’Adrar coalisé avec le Nord avec notamment les disciples de Cheikh Malainine, joints à un contingent OuladBousbaa et Regueibatt, fort de 600 fusils mousqueton Lebel, seuls ces événement là, témoignent du positionnement honorable des OualdBousaa.
Dans le récit de Frèrejean, il est souvent dit que les Ouald Bousbaa étaient indomptables aux yeux de l’administration française. Un peu plus tard, l’histoire retiendra qu’ils ont refusé la collaboration comme l’ont fait plusieurs communautés connues de tous. Ils ont résisté jusqu’à la dernière bataille de Mountounsi, où ils prirent part et laissèrent 6 vaillants moujahidines des leurs, avec bien entendu, les moujahidines du rezzou spontané et constitué de gens de différents bords dont entre autres des Ouald Lab et des OuladDleim.
Je n’ai pas beaucoup de temps, mais je me senti offensé par ton commentaire et par ta volonté à nuire à l’image de cette communauté et à son sentiment citoyen et honorable. Bien que j’ai beaucoup de réserves sur le déluge d’informations apportées, je n’ai aucun commentaire à apporter sur les fait plus ou moins accablants que tu apportes par rapport aux personnes physiques.
Aussi, pour ton information, les collabos étaient souvent des gens en manque de moyens ou de protection et cela n’a jamais été le cas de la communauté dont tu parles. Les OuladBousba n’ont jamais accepté l’humiliation depuis leur descente périlleuse du Maroc où ils furent chassés par un Sultan alaouite jusqu’à nos jours..
Cela dit, libre à AOK de procéder à la chirurgie des OuladBousbaa des dernières décennies et des profils des uns et des autres, mais cela ne requière pas une plongée subjective dans l’Histoire de toute une communauté, dans le but exclusif de chercher à prouver que les mauvaises pratiques de certains trouvent leur explication dans un gène malicieux qui existaient chez ces gens depuis la fin de l’avant dernier siècle..
Amicalement
Trojan
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c'est en parcourant les commentaires que je suis tombé sur ces deux textes, n'ayant pas grand chose à mettre en ligne j'ai jugé qu'il serais domage que cet echange passe inaperçu, parmi le flot incessant des commentaires plus ou moins interessants.
comme personne n'avait demandé à ce que ni l'un ni l'autre des deux commentaires ne soient censurés, j'ai décidé de mettre les deux en ligne.
X.