scène de ménage au palais

depuis le décès de sadia, ould taya avait pris l'habitue, bien avant l'arrivéede aicha à la présidence, d'aller se recceuillir, chaque vendredi, sur sa tombe,accompagné de ould tomy, chaque vendredi matin, et aussi vérifier par lui même,que sa tombe est bien entretenue.sadia était le jardin sercet du président, un sujet sacré, voir tabou.aicha avait attendue de bien implanter son reseau de frères, de courtisans et decousins, avant de commencer par enlever toutes les photos de sadia de la chambreà coucher, puis elle a entrepris de retourner tout les portraits, partout dansla présidence.puis un jour zeinebou et ahmed sont venu rendre visite à leurs père, etimmédiatement ils ont remarqués que les photos sont retournée, sans pour autantêtre enlevés, comme si un reste de scrupule avait empechée aicha de finir letravail.ahmed, plutot reservé, ne dira mot, mais zeinebou, qui a toujours était francheavec son père, dira : "qui a fait ça?", réponse de aicha : "c'est moi", alorszeinebou dira d'une voix déjà étranglée par l'émotion : "éspèce de trainée, lesol qui recouvre son corps est plus pur que toi et ta famille!", là, maaouiyaintervient, plutot embarrassé : "zeinebou, ça ne se dit pas !", (zeinebou, hadhama yengal), alors zeinebou se tourna vers lui, et lui lance : "papa, ça veutdire que tu es d'accord !", et sort en pleurant, ahmed lui emboita le pas, sansdire mot. son père, qui n'ose contrarier zeinebou, l'interpèle : "ahmed,reviens!", ahmed s'arrête sur le pas de la porte, regarde son père longeument,puis cours derrière sa soeure, pour cacher à son père les larmes qui coulait lelong de sa joue.une semaine est passée, avant qu'ahmed ne reviennent à la présidence, mais quene fut sa surprise quand un garde l'arrete, à l'entrée du domicile présidentiel,pour lui dire, poliment mais férmement, de passer prendre rendez-vous auprotocole, s'il veut voir le président.il part voir sa soeure, le marie de celle-ci, hamme ould khlil, tente une timidemédiation, mais déchante vite, se rendant compte au passage de l'empleur duvérouillage éfféctuer par le reseau de aicha, qui lui fut comprendre d'ailleure,indirectement, qu'il sera mis sur la touche s'il se mèle de cette histoire.puis vint le tour de mejid kamil, frère de sadia, de tenter une médiation, maiscomme il montra plus de cran que ould khlil, il fut limogé, sur le champ, de sonposte au ministère des affaires étrangères.aujourd'hui, un modus vivendi semble être trouvé, les enfant viennent, une foispar semaine et sur rendez-vous, voir leur père au bureau, naturellement, plusquestion de franchir le seuil de la résidence présidentielle qui ne contientplus, est-il utile de le signaler, aucune photo, ni aucun souvenir, qui serapporte à sadia, dont la tombe, au cimetière de nouakchott, ne difère en riendes autres tombes du petit peuple, tellement personne ne semble s'en occupée.ould taya n'y mettera plus jamais les pieds.je me suis rappeler de cette histoire, qui s'est passée il n'y a pas silongtemps, lorsque j'ai entendu des gens dire qu'ils craignent que ould taya nelaisse le pouvoir à son fils, après sa mort, à ceux-là je répond : "peut être,mais vous vous trompez de fils".ahmed ould maaouiya ne sera jamais l'héritier de son père, par contre, le filsainé de mint ahmed ould tolba, le myope, ce n'est pas éxclu, en tout cas sa mèrefait tout pour, elle en a les moyens et l'ambition.et ce ne sera pas la première fois, dans l'histoire des succéssion dynastique,que les enfants de la seconde épouse primes sur ceux de la première, surtoutquand celle-ci n'est plus de ce monde.