le business florissant d'amar ould bouhoubeiny

la télévision nationale vient de lancer une emission intitulée "al masar", (en français "le processus") qui marche très fort, l'invité, souvent un ministre, y repond aux question du celèbre journaliste amar ould bouhebeiny.
amar, pour ceux qui ne le connaissent pas, et un journaliste qui a su preserver sa place sous tous les regimes, du temps de haidalla il était très bien vu par le cercle dirigant, il était même dans l'avion qui avait ramener haidalla de boujoumboura à nouakchott, un certain 12 decembre 1984.
flagorneur fini, il a pu traverser les 20 ans sous ould taya sans encombre, on dirai même qu'il y a appris un certain sens des affaires puisque son dernier business televisuel est très florissant.
je m'explique : dans le ministère du petrole, c'est tellement le foutoire que même le courrier est mal geré, jugez-en vous même : à titre d'exemple, woodside envoit 20 courriers par jour depuis une semaine, et le retard accumulé avoisine 87 lettre non traitées !!!
le ministre mohamed ali ould sidi mohamed, a passé un contrat avec amar, d'un million d'UM en deux temps, la première partie versée avant l'emission et l'autre après, grace à cela, et même si monsieur le ministre fût égale à lui-même, c'est à dire minable, amar n'as pas ménagé ses efforts pour lui venir en aide, et ce durant toute l'emission, de telle sorte que le ministre a réussi à donner l'impression d'un haut responsable plutôt potable.
amar a fait exactement la même chose avec abdi ould horma, le secretaire d'état chargé de l'état civil, qui lui avait versé deux millions d'UM.
quand au ministre de l'enseignement fondamental et secondaire, le pauvre cheikh ahmed ould sid'ahmed, il avait promi 500.000 UM, en disant à amar de passer voir la secretaire générale du ministère, messaouda mint baham ould mohamed lagdaf qui est, toujours selon le ministre, sensée lui verser le montant du deal.
quand le journaliste se presenta devant elle, elle lui signifia que le ministre ne lui a rien laissé.
resultat : son patron a passer un sale quart d'heure devant les caméra, amar n'a pas cesser de le harceler, de le mettre mal à l'aise en lui posant des question-pièges, bref, un vrai massacre.
en gros, et ceci est valable pour tout le monde, ministre ou pas, celui qui veux faire une belle emission, briller à la télé, doit payer, à lui de décider le montant, ça se négocie, mais il faut payer, sinon, l'exemple du pauvre ministre de l'education est encore present dans les ésprits.
et tout le monde fini par payer, car nos ministres ne sont pas totalement débiles, même s'ils en ont l'air, et ils on fini par comprendre l'evidence : que l'on soit brillant ou pas, que l'on maitrise son sujet ou pas, avoir de son coté le journaliste qui pose les questions, sa peux faire la difference. et vis-versa.
pour l'histoire, amar ould bouhoubeiny est celui qui a lu, à la télé, le communiqué n° 1, en français, du 3 aout 2005.


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