DROLE DE PRONE, LA LAICITE CONTAMINE LA MOSQUEE

DROLE DE PRONE, LA LAICITE CONTAMINE LA MOSQUEE

Hier après-midi à la « Khoutba », le prêcheur Ahmedou Ould Lemrabott, gendre de sa sainteté Ould Bousseri le grand, s'est fendu d'une leçon de morale qui correspond, presque mot pour mot, aux propos, tenus à Rosso, par Ely Ould Mohamed Vall, sur l'islam.

Ahmedou Ould Lemrabot, charger du prêche de la mosquée saoudienne, le seul retransmis à la télévision, est, on se rappelle, l'un de ces hommes de religion qui soutenaient ouvertement les thèses de Ould Taya, sur les bonheurs du livre et de l'Internet, la lutte contre le terrorisme, l'emprisonnement des opposants, la chasse aux islamistes et toutes les autres conneries de cette époque-là.

Bon, revenons à son bavardage d'aujourd'hui :

- Il est interdit, sur la terre de Mouriitaniya (il le prononce ainsi, à la manière d'un caïman auquel on vient d'annoncer un festin de gazelles), qu'un musulman excommunie un autre musulman (takfir).

Bon, jusque là, on ne peut être que d'accord, sauf que cette prudente entrée en matière prépare la suite : une attaque toujours biaisée contre les islamistes qui échappent au contrôle du ministère de l'intérieur. Dans l'introduction, le « khatib » tente de conditionner le public, de le tourner à son avantage, en lui faisant admettre, comme une donnée acquise, l'extrémisme des islamistes qui refusent le statu quo. Ce n'est pas fini, vous aller entendre la suite :

- Il n'est pas licite que les des gens, au nom de l'islam, se constituent en partis et participent à la politique de la démocratie, telle que nous la vivons maintenant. Les partis, constitués au nom de la religion, ne peuvent que provoquer division et discorde dans les rangs de la « Umma ».

Donc, ici, le type prend ouvertement fait et cause pour la décision des autorités d'exclure les islamistes de la compétition électorale, au moins en tant que formation reconnue. Les arguments du prêcheur sont explicitement laïcs.


Un imam laïc en Mauritanie, après Ould Taya, le CMJD fait des miracles !!!

Mais Ould Lemrabott, le chantre de la laïcité à la sauce mauritanienne, continue :

- Il n'est pas recommandé que des sommités du savoir religieux, connues pour orienter les gens dans le sens de la foi et du bien agir, se livrent à des activités partisanes. Non, ce n'est pas normal, ce n'est pas acceptable et leur audience, leur autorité scientifique n'en sortira qu'altérée. La politique doit autre préserver des hommes de savoir religieux et laisser aux nombreux cadres, de cultures et de compétences diverses.

Le pays n'en manque pas !
La charge vise l'Emérite Cheikh Ould Deddew, l'un des plus grands savants mauritanien en matière de religion entre autre.

Mais je ne suis pas au bout de mes surprises, le même jour alakhbar.info publie des propos du vénérable Mohamed Salem Ould Addoud où il s'oppose à l'autorisation d'un parti islamiste en Mauritanie.

Ould Addoud dira :

لسنا بحاجة إلى حزب إسلامي ولا الى حركة إسلامية

Je traduit : « nous n’avons pas besoin n’i d’un parti islamique ni d’un mouvement islamique ».

Un autre argument laïc ! Je rêve ou quoi ?



Après avoir écouté et entendu tout cela, je me suis demandé : Mais Ould Taya est-il vraiment tombé ? Ne suis-je pas en train de rêver ????

Ensuite, je me suis rendu à l'évidence : Ould Taya est bien tombé mais comme la nature a horreur du vide, les hommes qui servaient Ould Taya servent Ely et le CMJD. Ils disent ce qui plaît au Gouvernant. Demain, ils diront ce qui plaira à son successeur.

Bon, l'imam Ahmedou Ould Lemrabott a sans doute reçu un cadeau ou une promesse matérielle mais Ould Addoud, comme d'habitude, doit avoir agi par peur. C'est une petite excuse et je m'y accroche un peu.

D'ici peu, il se trouvera des jurisconsultes mauritaniens réunis sous l'égide du Vatican, pour vous demander, au nom de la paix et de la tolérance, de gardé toujours sur vous un crucifix, une kippa et, s'il se peut, un petit morceau de jambon. On ne sait jamais, dans ce monde « lemnekkess », il vaut mieux être un musulman caché qu'un musulman mort. C'est ça la philosophie des « Oulema » banafiens, ces religieux de la cour dont le Dieu tient dans une pièce d'or.

En tout cas une chose est sûre : je ne prierai plus derrière l'un d'eux.

Je fais grève de la mosquée saoudienne. Basta !

Et maintenant, quelques news, en bref :

La Mauritanie va signer un accord avec la banque mondiale, qui stipulera que la banque va superviser l'utilisation des revenus pétroliers de Mauritanie, et le contre partie elle annoncera annulation de la dette de la Mauritanie, lors du prochain conseil d’administration de la banque mondiale et du FMI, prévu fin juin 2006.

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Le CMJD cherche à renégocier les participations du britannique Sterling, dans le champ de Chinguetti, L’on se souvient que Sterling avait acheté une participation de 12% dans le champ de Chinguetti, une transaction qui reste à élucider, par exemple le koweitien Warba avait reçu 7 millions de dollars dans cette affaire, pour 145.5 million de dollars, dont 4.5 millions de dollars constituent le bonus que Zeidan et Khadad ont versé au le cabinet londonien ASHRST, cabinet recruté par Zeidan pour cette transaction. Un scénario semiliare a celui de WoodSide.

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Le 1e juin, Abdellahi Ould Souleiman Ould Cheikh Sidiya (l’actuel ministre des finances) et Mohamed Ould Taya (le cousin du déchu, et directeur de la BAMIS) était sur le vol Paris Nouakchott, et durant toute la durée du vol, il ont discuter des modalités de l’aide que Ould Cheikh Sidiya peut apporter à la Bamis, afin que la banque obtienne un près auprès de l'IFC (International Finance Corporation) et des autres bailleurs de fonds arabes, surtout le FADES (Fond Arabe de Développement Economique et Social) du Kuweit, chez qui Ould Cheikh Sidiya a travailler pendant quelques mois ; avant d’être nommé dans le gouvernement Ould Boubacar, juste après le coup d’état du CMJD.

Je vous voit venir, bande de petits malins à l’esprit mal placé, vous allez dire que c’est du trafic d’influence, un ministre des finance en exercice, en train de négocier sa commission (disons carrément pot-de-vin) avec un directeur d’une banque privée, de surcroît bénéficiaires des largesses de l’état quand son frère était président, mais non, je vous arrête tout de suite : Ould Cheikh Sidiya, en bon musulman, apporte son aide à Mohamed Ould Taya de manière totalement désintéressé, « liwejhi llahi » lol.