roumouz el veçad : mise au point, un ex-ministre m’écrit
j’ai une règle et une seule : ne jamais rentrer dans le jeux de ceux qui posent des questions sur mon identité, mis à part ça tout le monde peux témoigner que jamais je n’ai laissé une question sans réponse, pour les questions qui ont une relation avec mon identité (exemple : X, on dit que tu es «voulan», c’est quoi ta réponse ?) je n’y répond jamais, je n’affirme ni ne confirme, car la volonté qui se cache derrière n’est nullement d’édifier les lecteurs, ou d’empêcher quiconque (en l’occurrence moi) de les manipuler, non, le but est tout autre, le but est de finir par connaître ma véritable identité, par le truchement du jeu de l’élimination.
au risque d’aider ses personnes, je m’aventure à apporter une question à un cas, j’en ai marre, marre, marre d’ehl amar, la question qui revient, là voici :
X, pourquoi ismail ould amar, zekeria ould amar et ahmed ould amar ne font pas parti de « roumouz el veçad » ?
voici ma réponse, au cas par cas :
ismail ould amar : il fut le première ADG de la SNIM, du temps de moctar ould daddah.
du temps de ould taya, je me souvient d’un article dans le journal mauritanie-nouvelle (dont le directeur de publication est bah ould saleck, un cousin de ould taya) dans lequel bah affirme que ould taya a proposer à ismail ould amar le poste de ministre de l’équipement, et que l’intéressé à décliner l’offre.
vous en connaissez, vous, beaucoup de mecs qui ont dit à ould taya «non merci monsieur le président mais moi je ne veux pas être ministre» ?
pour la suite du raisonnement, admettons que le gars a tout voler (ce qui reste à prouver).
quand «vir3awneu dhil eoutad» a été happé dans les eaux de la mer rouge, et qu’il a senti sa fin approcher, il a reconnu qu’il n’y a de Dieu qu’Allah, mais c’était trop tard, c’est comme kaba ould eleywa rejoignant le RFD, hammoud-vibreur rejoignant l’UFP, ou encore rachid ould saleh rendant visite à saleh ould hanenna, pour le féliciter de sa libération, c’est comme qui dirai un peu trop tard, il fallait y penser avant.
mais notre type, le 1e aout 2003, il était député du PRDS, sous ould taya, eh ben le gars, il a tout mis de coté, et il est venu rejoindre l’opposition, l’histoire retiendra que ce mec fut le premier type (de surcroît un deputé, il ne fut pas le seul, d’autre suivrons) du PRDS a venir rejoindre un candidat de l’opposition, ouvrant ainsi une brèche dans le camps du pouvoir, et renforçant par la même occasion le camps de l’opposition, ce qui a poussé ould taya a arrêter le candidat de l’opposition, la veuille du vote (une première) afin de l’empêcher de gagner.
ce type qui a volé la SNIM (qu’il a créer, avec d’autres) et le ministère de l’équipement (qu’il a refusé) a, à mon sens, participer à l’opération d’affaiblissement de ould taya, un tel affront lui a valu un emprisonnement et un procès retentissant.
après la campagne de 2003, il n’est pas venu (comme d’autres l’ont fait) frapper aux portes de la présidence, et quémander une audience, mais il a créer avec ses amis un parti politique, résolument tournée vers l’opposition au régime de ould taya, et il a continuer comme ça jusqu’à la chute de la dictature.
si ce mec a volé, ce qui reste à prouver je le répète, alors que ceux qui l’accusent m’apportent leurs preuves, et je promet de l’intégrer illico dans la liste.
en attendant, pour moi, ce type n’est clairement pas un ramz d’el veçad.
zekeria ould amar : indépendamment de sa formation, ce jeune n’aurai jamais occuper le poste de directeur de l’enseignement supérieur, s’il n’était pas le fils d’un député du PRDS.
est-ce que son père a fait du trafic d’influence pour qu’il soit nommer ? est ce que ould taya là nommer en se disant que cela fera plaisir à l’un de ses député ? je ne sait pas, mais sur sa fonction elle-même (puisque c’est de cela qu’il est question), et pour ce que j’en sait, le type, dès sa prise de position, a fait le tour de nos légations, et à chaque fois il demande la liste des étudiants boursiers, il enquête, il questionne, et ensuite il laisse derrière lui beaucoup de mécontents.
ce n’est un secret pour personne que beaucoup des étudiants mauritaniens boursiers à l’étrangers ne méritent pas leurs bourses, et c’est pour ça qu’ils font tout sauf étudier, zekeria a coupé la bourse de ceux qui redoublaient plusieurs fois et qui n’apportaient aucun résultat, en arguant que puisque ses étudiants voulaient juste faire du tourisme, il n’y avait aucune raison que ce soit aux frais de la république (en cela je suis plutôt d’accord avec lui, d’autant plus que ses étudiants avait pour la plupart des parents riches, qui pouvaient leurs assurer une rente confortable, afin de faire du tourisme à l’étranger).
zekeria s’est-il enrichit ? je ne le sait, mais admettons, quoi qu’il en soit, lui aussi, en 2003, il a rejoint les rangs de l’opposition, il en a payer le prix car immédiatement il a été limogé de son poste, et cela, à mon sens, plaide fortement en sa faveur.
ahmed ould amar : celui là je n’en est jamais entendu parler.
je répond, rapidement, à une autre question : pourquoi cheikh sid’ahmed ould babamine ne fait pas parti des roumouz el veçad ?
réponse : voila le cas typique, un ancien ministre de ould taya, qui ne fait pas parti de la liste, façon de clouer le bec à ceux qui disent que j’ai mis tous les anciens ministres de ould taya.
la réponse, pour moi, est très simple, ce type n’est pas un budgétivore, quand il a été choisi pour présidé la CENI, j’ai juste dit que ce n’est peut être pas une bonne idée que ce soit un ancien colonel, mais vu l’unanimité de la classe politique (aucune voix ne s’est élevée pour contester ce choix) j’ai fini pas admettre que le type n’est finalement pas si mal que ça.
donc, clairement, ould babamine ne fait pas parti des roumouz el veçad.
la grade erreur de cette liste est incontestablement mohameden ould hamed, l’actuel SG du ministère de la justice (dans un blog paru avant la publication de la liste, j’avait reconnu sa compétence), cet homme n’est clairement pas un ramz d’el veçad.
je sait que la publication de cette petite mise au point n’est rien, en comparaison avec le préjudice qu’il a du subir en voyant son nom parmi les roumouz el veçad, je lui présenterai donc les excuses qu’il mérite, lors de la prochaine mise à jour de la liste.
inutile de préciser qu’à l’évidence son nom ne fera pas parti de la liste, lors de sa prochaine mise à jour.
un ancien ministre de ould taya m’écrit :
hama ould soueilim, un ancien ministre de ould taya, a voulu excercer son droit de réponse, il m’a écrit ce mail :
---------- Forwarded message ----------
From: Hama Soueilim
Date: 28 juin 2006 15:19
Subject: droit de réponse
To: xouldy@gmail.com
Lettre à Monsieur X Ould Y
Il y a quelques jours, me parvenait l'écho de votre liste des « 500 prédateurs », vous voulez dire déprédateurs. Ma fille aînée qui fait l'Université de Nouakchott était la première à en avoir la primauté. Sa déception était grande, elle qui, 3 années durant, marchait la longue distance qui séparait la maison du goudron pour se payer le luxe de prendre son Bus.
Sa petite sœur qui tapait,aller- retour, à pieds, un kilomètre pour aller au collège, autant de fois qu'elle avait cours, tantôt sous le froid, tantôt sous la chaleur, elle, aussi, n'était pas moins malheureuse…
En famille, c'était le découragement pour ne pas dire l'horreur! Chacun me demandait : qui était cet X ? Etait- il, réellement, résidant en Mauritanie ? Vous connaissait- il vraiment ? N'a- t – il pas été victime d'une désinformation intentionnelle pour perdre toute crédibilité auprès de l'opinion publique mauritanienne qu'il cherche à « orienter » ? Pourquoi ne pas utiliser un droit de réponse ? Bref, beaucoup de questions qui dénotent de l'importance du sujet pour la famille qui voit en cela un affront qui peut entacher son honneur...
Pour ma part, la seule consolation que je leur disais était qu' « au moins, les membres de ma famille me connait plus que quiconque et surtout plus que X ». Elle sait que je ne possède que l'unique maison de Teyarett que j'habite présentement et dont les travaux de construction ont débuté depuis 1997 et qui ne sont pas prêts de se terminer malgré un prêt bancaire qui n'est pas totalement épongé. Je n'ai pas de terrain à Tevragh Zeina. Le seul que j'ai obtenu, je l'ai eu après mon départ du gouvernement, ce qui m'a permis de payer certaines petites dettes de particuliers. Je n'ai pas non plus de voiture personnelle. Madame n'en a pas et n'a pris l'avion qu'une fois dans sa vie pour aller à Nouadhibou pour des raisons sociales. Je ne possède ni troupeau de vaches, ni troupeau de chamelles, ni troupeau de chèvres, ni de moutons…
Je n'ai pas de boutique et madame non plus. Je n'ai pas d'argent en compte ni dans le pays, ni à l'Extérieur. Je ne suis pas polygame et je n'ai pas la réputation de gaspiller l'argent ou d'être un « M'châchâ » puisque je n'ai pas emprunté cette voie. Mon cursus ne me prédestinait pas à la richesse matérielle. Je me fixais un autre objectif, celui de vivre dans la dignité et l'honneur pour l'amour d'ALLAH, du Prophète Mohamed et de ma Patrie, la Mauritanie, que je considère avoir servie loyalement partout où j'étais et autant que je l'ai pu.
Loin de moi l'idée de vanter mes attitudes et comportements de citoyen, même si parfois cela est permis, je dirai à l'intention du public et pour l'histoire que le personnage listé par X, ne me ressemblait en rien. Pour mémoire, je rappelle que j'ai fait, en tout et pour tout 24 mois dans le gouvernement (nov.2001 à nov. 2003) dont 20 mois aux Affaires Etrangères et 4 mois à la Santé et aux Affaires Sociales.
Aux AE, le Secrétariat d'Etat chargé de l'UMA était considéré comme une direction, dans la nomenclature du budget. Je vous laisse le soin de deviner la forme et le contenu de ce qu'il y avait à détourner…
A la Santé et aux Affaires Sociales, j'avais pris mes fonctions au mois de juillet 2003.C'était, dit- on, un « gros morceau », mais pas pour quelqu'un, comme moi, qui était un « Mneivich » qui cherchait à restaurer la crédibilité et la confiance en la profession de la santé dont il ignorait tout, sauf le concept « vaut mieux prévenir que guérir ». Au cours de ma première réunion de cabinet élargie aux directeurs des sociétés et établissements relevant du Département, j'ai tenu à clarifier ma position par rapport à la gestion financière. Je me rappelle avoir dit en substance : « mon objectif est d'avoir un résultat, à 4 mois des élections présidentielles, ce qui exige de chacun d'entre vous de réaliser de bons rendements, voire des performances… tous les moyens du Ministère sont à votre disposition, chacun à sa part de budget qu'il doit gérer correctement, dans le respect des procédures, je ne voudrai pas qu'un responsable vienne se plaindre du manque de moyens». Des instructions avaient été données au SG et au Cabinet dans son ensemble pour l'application de ces orientations. J'ai quitté ce département sans être au courant d'un quelconque scandale ou problème sans intervenir énergiquement pour le régler dans le sens de la loyauté…
Voilà pour l'aspect gestion des biens publics. Pour ce qui des autres aspects de gestion, notamment les rapports de travail et l'esprit d'équipe, je laisse le soin aux responsables techniques et au personnel de ces 2 départements pour apprécier mon séjour.
Quant à mes positions nationales, ma formation de communicateur, m'a toujours interpellé à m'exprimer sur les dossiers importants, tout le temps que j'ai passé au gouvernement. Je vous livre des cas d'intervention, si mes souvenirs sont bons. Jugez- en :
- lundi 2 Juin 2003, alors qu'une véritable tension d'insécurité régnait dans le pays, j'avais fait intervenir le SG du PRDS et le DIRCAB/ PR, de l'époque, pour que soit discutée, la question tabou des « Islamistes », ce qui a eu lieu, en Conseil des Ministres, le mercredi 4 juin pour la première fois… un arrêt de la campagne médiatique a été observé, la suite est connue…
- Mercredi 11 Juin 2003, j'étais le seul à me démarquer par rapport à la dénonciation prononcée par l'ex- président à l'encontre des membres du gouvernement en matière de mauvaise gestion, notamment les marchés gré à gré (tout les ministres étaient présents, car c'était le premier Conseil après la tentative du 8 Juin2003).
- Au mois de Septembre 2003, « l'exclusion politique » des Peulhs par rapport aux autres composantes du peuplement du Guidimaka a fait l'objet d'un rapport que j'ai présenté à l'ex- président qui m'avait, auparavant, chargé de préparer sa campagne au niveau de la wilaya(Mr Kane Yaya en sait quelque chose).
- Au mois de nov. 2004, une année après mon départ du gouvernement, vers la fin du ramadan, la situation nationale devenant très préoccupante ; le jugement des «Cavaliers du Changement » imminent, certains chefs de partis arrêtés, Ehel Charg étiquetés « putchistes » et la situation politique complètement bloquée, j'ai demandé l'audience de l'ex- président. Au cours de l'entretien, j'ai abordé avec lui :
1. la nécessité d'un jugement juste et équitable au profit des membres du mouvement des « Cavaliers du Changement », non par soutien ou par sentiment mais par souci de justice et par crainte de guerre civile dont les prémices étaient visibles, si le procès n'était pas transparent,
2. l'importance du « CHARG », au sens large, dans la politique géo- stratégique de la Mauritanie indépendante, en mettant un accent particulier sur l'historique de cet ensemble dont le rattachement à la mère patrie ne s'est achevé qu'en 1945,
3. le respect des chefs de partis politiques arrêtés, leur assurer un traitement correct pour ce qu'ils représentent et non pour ce qu'ils sont, tant qu'ils n'auront pas été jugés coupables,
4. l'intérêt pour tous les Mauritaniens de vivre en parfaite symbiose pour tirer profit de leurs ressources naturelles, notamment le pétrole, ce qui passe forcément par le dialogue. D'où l'utilité d'une ouverture politique en vers l'opposition.
Pour en revenir à vous, Monsieur X Ould Y, ou X O A ou X O M, je vous dirai que si « les Roumouz el veçad » sont sélectionnés selon les critères que vous m'avez appliqués, vous pouvez vous tranquilliser et ne pas vous inquiéter outre mesure pour les biens publics. Vous ferez mieux de quitter votre bled actuel et d'aller passer la guettna quelque part. Peut- être que vous serez plus édifié sur les réalités mauritaniennes pour ne donner que des informations dignes de foi. L'exemple du Khalife Oumar (radhya Allahou ânhou), dans ce domaine, est à méditer, pour qui ne veut pas porter préjudice aux innocents !
Monsieur X, à moins que votre objectif ne soit d'alimenter un climat de suspicion, je vous invite à vous rectifier et à corriger votre façon de vous exprimer sous l'anonymat, de manière à faire avancer le processus de démocratie que votre pays entame déjà, ce qui renforcera largement le débat national. Vous aurez ainsi apporté votre pierre à l'action de libération de la parole qui est la pièce maîtresse de l'édifice d'une démocratie véritable que votre peuple est en entrain de construire. Vous conviendrez avec moi que cela ne pourra se faire que dans l'ordre et le respect de la légalité. Si au contraire, vous ne cherchez que le sensationnel, même au prix d'allégations contre des personnes décédées, il n'y a, plus sensationnel, que de porter plainte contre X pour diffamation.
HAMMA OULD SOUEILEM
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Voici ma réponse :
monsieur le ministre,
au delà de l'a franche admiration que j'ai pour ton courage (tu ose m'écrire), il faut que je te dise que j'e n'aime pas trop discuter en privé avec les anciens ministres de ould taya.
si tu veux que je te réponde et que je te dise pourquoi tu fait parti des "roumouz el veçad" alors exerce ton droit de réponse et met ta lettre sur le blog.
tu n'a rien à te reprocher, alors va y, ou alors donne moi l'autorisation de le faire à ta place.
j'attend ta réponse.
Et sa réponse n’a pas tardé :
---------- Forwarded message ----------
From: Hama Soueilim
Date: 29 juin 2006 18:57
Subject: droit de réponse
To: X Ould Y
Monsieur X Ould Y
Loin de moi toute idée de polémique, mais désireux de clarifier l'opinion publique à travers l'Intenet, même si cette opinion est limitée, j'ai voulu te rappeler que la liste a comporté beaucoup d'erreurs qu'il serait plus judicieux de rectifier. A toi de voir comment le faire.L'essentiel est que tu tiennes compte de ma lettre qui représente en elle même un droit de réponse.
Merci pour faire avancer le débat d'idées.
j’ai répondu :
monsieur le ministre,
si tu était aussi droit et convenable, tu aurait dû démissionner très tôt et rejoindre l'opposition, parce que ould taya n'est pas devenu méchant et mauvais, du jour au lendemain, il l'a été patiemment, depuis le début, avec application et constance.
donc, puisque tu es resté en bons termes avec ould taya jusqu'au bout et même si tu n'a rien volé à l'état (ça j’y reviendrai, et dans le détail, afin de t’expliquer pourquoi tu fait parti des roumouz el veçad), tu constitue, à mes yeux, un partisan du mal et, à ce titre, une personne à abattre.
contrairement à toi j’adore la polémique.
PS je t’attend pas de réponse à ses deux lignes, mais quand je t’aurai détaller les raisons pour lesquelles tu fait parti de la liste des 500, j’aimerai que tu réponde, et publiquement cette fois-ci.
alors à la prochaine, monsieur l’ancien ministre de ould taya.